Des précipitations, pourtant faibles, ont mis à nu l'inefficacité du réseau d'assainissement (eaux pluviales et usées) de la ville de Béjaïa. Les quelques millimètres d'eau tombé du ciel en ce début de semaine ont démontré les défaillances du réseau d'écoulement des eaux pluviales du chef-lieu de wilaya. En effet des débordements d'eaux usées et d'eaux de pluie ont causé des désagréments tant aux automobilistes qu'aux piétons. Ces situations sont enregistrées au niveau de plusieurs points du boulevard de la Liberté, mais le plus important reste celui du cas du rond-point de Daouadji où les débordements de plusieurs centimètres de hauteur ont rendu la chaussée impraticable, causant des embouteillages inhabituels et dégageant des odeurs rendant l'air irrespirable. L'intervention des services de la voirie relevant de l'APC et de l'ONA qui se sont relayés durant les journées des dimanche et lundi n'ont pu mettre un terme à l'inondation de la chaussée. Il faudra relever qu'en période de forte pluie des situations similaires sont vécues par les citoyens de la ville, qui s'interrogent à quand l'APC continuera-t-elle à contourner le véritable problème des évacuations d'eau en faisant du rafistolage sur le réseau, alors qu'à chaque hiver la stagnation des eaux a lieu au même endroit, à savoir devant la prison d'El-Khemis, le rond-point de la wilaya, de Daoudji, devant le tribunal et le siège de la wilaya. Jusqu'au jour d'aujourd'hui les services concernés ont toujours intervenu au niveau de ces points, sachant que l'origine des eaux déferlantes se trouve sur les hauteurs : Soumari, Cité Naciria, Sid Ahmed, soit des rues perpendiculaires au boulevard de la Liberté drainant toutes la pierraille, terre, débris et restes d'ordures qui obstruent les avaloirs du boulevard. N'est-il pas plus judicieux de traiter le problème en amont, plutôt que de réaliser un travail de dernière minute en aval qui consiste chaque fois à faire évacuer les eaux stagnantes. D'ailleurs, les services des voiries de la commune, n'assurent aucun entretient et n'interviennent à titre de maintenance sur le réseau de drainage des eaux qu'en période de pluie ce qui nous fait penser à la table de La Fontaine : "La cigale et la fourmis".