Les prix des fruits et légumes au marché central de Baraki ont connu une flambée dès les premières heures du premier jour de Ramadhan. En dépit des disparités constatées dans plusieurs espaces de vente, l'écart de cette augmentation a atteint les 40 DA pour les produits agricoles de large consommation, alors que les prix des viandes rouges sont restés en général raisonnables, le kg d'agneau est cédé à 680 DA. Les tomates sont vendues à 80 DA le kg, de même que les courgettes. Les carottes sont cédées à 70 DA le kilo et les piments à 85 DA le kilo contre 20 DA le kilo pour les patates. Les consommateurs se sont trouvés encore une fois victimes de la spéculation précoce. Les producteurs se disent perplexes devant le changement brusque. Au marché de gros de Bougara, les prix étaient à la fin de la semaine abordables. L'explication est simple : « Ce sont les commerçants de détail qui ont provoqué cette flambée des prix », assure un contrôleur des prix. Quant aux viandes blanches, il y a lieu de signaler que les prix ont varié entre 230 DA le kilo pour le poulet et 240 DA le kilo pour la dinde. Les prix des viandes de bovins ont varié entre 580 et 650 DA le kg. De petites « disparités » sont constatées dans les quartiers populaires où les bouchers ont tendance à bien traiter leurs voisins et clients fidèles. En ce qui concerne les fruits, les prix du raisin ont augmenté de 20 DA et 30 DA pour les pommes. La pastèque a connu une augmentation de 40 DA. Une extraordinaire ambiance s'est installée dans les villes et les villages de la Mitidja à l'occasion du mois sacré. Les habitants des quartiers populaires et ceux des hameaux et localités rurales affluent surtout vers les grandes surfaces d'alimentation générale et les superettes afin de faire des courses. C'est ainsi que les familles sortent le matin vers les épiceries des villes de Larbaâ, Sidi Moussa et Baraki. Accompagnées de leurs enfants, les femmes font du lèche-vitrine avant de pénétrer demander les ustensiles. « Les grandes surfaces sont nombreuses dans les trois villes et meublées pratiquement de tous les articles sollicités d'habitude », déclare un épicier à la rue principale de Sidi Moussa, où les commerces sont florissants depuis le dernier mois de l'été. En substance, les magasins d'appareils électroménagers reçoivent en fait un public de toutes les bourses. « C'est normal, ce mois mérite d'être bien accueilli. D'abord, les foyers de la Mitidja ont tendance à célébrer la tradition de renouveler la peinture des pièces », nous fait rappeler cette dame du quartier d'El Baraka désolée des changements qu'a subis la société d'aujourd'hui. « L'achat d'épices et choses de ménage revêt un caractère important chez les familles sédentaires de la région », soutient un épicier adulte à Baraki. Beaucoup de gens descendent au marché pour l'achat de fournitures scolaires car la rentrée est imminente. Au passage, on est parfois tenté d'acheter de beaux habits pour les enfants, des chaussures pour adultes ou de la pâtisserie, notamment, tard le soir quand la foule est de retour. Certainement, les citoyens ont apprécié la baisse de la température dans l'après-midi du premier jour de carême.