Sans préavis, il a été enregistré, ces deux derniers jours, l'augmentation subite des prix des légumes et fruits au niveau du marché central de Baraki. En l'occurrence, le kilo de pomme de terre est cédé à plus de 40 DA. Les carottes sont vendues 80 DA, alors que le prix des tomates n'a pas baissé au-dessous de 60 DA le kg. Or, l'offre en légumes a été satisfaisante. Selon certains marchands, « les étals sont pleins et il n'y a aucun indice de pénurie ». Dans les espaces de vente situés au niveau des quartiers, les produits agricoles exposés trouvent acquéreurs. Ceux-ci indiquent aussi qu'à Bentalha et à Ouled Allal, les commerçants imposent leurs prix élevés au détriment du pouvoir d'achat des citoyens. Les oranges sont cédées à 70 DA et les pommes à plus de 160 DA le kg. Le phénomène est également constaté aux centres semi-urbains. A Raïs, dans la commune de Sidi Moussa, les habitants pauvres en sont les « victimes ». L'écart de prix est de 1 à 5 DA le kg par rapport aux prix affichés dans les marchés. Aux Eucalyptus, les prix augmentent même au marché de gros où l'écart a atteint les 10 DA pour les légumes de large consommation. Pour leur part, les livreurs souffrent des difficultés de transport des produits agricoles à partir des champs de production dans les régions avoisinantes. A cause des intempéries, les propriétaires et les conducteurs de camions exigent des prix parfois exagérés. Tandis que plusieurs producteurs se voient obligés de vendre leurs produits à bas prix de crainte d'altération par les pluies torrentielles. A titre d'exemple, « les poivrons et agrumes de la Mitidja sont rassemblés sur les champs pour être vendus au premier venu », dit un agriculteur de la région. Par conséquent, les 79 locaux du marché de gros des Eucalyptus sont à moitié vides. Les approvisionnements en produits agricoles en provenance des autres wilayas sont visiblement compromis par les changements climatiques annoncés par les services météorologiques. Mais, les intermédiaires sont toujours là pour acheter tout ce qui est commercialisé pour imposer ensuite leurs prix au détail. Ces prix sont jugés très élevés par rapport à ceux affichés dans les espaces de vente des quartiers populaires, de même qu'au niveau de quelques marchés de proximité existant à travers la circonscription administrative de Baraki.