700 cas de femmes violentées ont été enregistrés durant le 1er semestre 2008. Des enfants, âgés entre 11 et 14 ans sont les plus exposés aux drogues et au tabagisme. Au premier semestre de l'année en cours, il a été enregistré par le Centre de prévention et de soutien à la population (CPSP) Lewhi, 700 cas de femmes maltraitées. Chaque année, le centre reçoit plus de 3000 appels émanant d'une population, en majorité féminine. Elles sont parfois battues et maltraitées. Certaines d'entres elles souffrent simplement d'une société masochiste et machiste où la femme ne trouve que peu d'oreilles attentives. Le CPSP, en collaboration avec l'association culturelle Tiregwa, du village Aït Yacoub ont organisé deux journées portes ouvertes à la cantine scolaire de l'école primaire d'Irdjen. Une activité qui vise à sensibiliser et porter écoute, orientation et accompagnement pour les franges les plus vulnérables de la société, notamment, les femmes, les enfants et les adolescents. Ainsi, les femmes violentées et les jeunes mamans sont orientées médicalement, psychologiquement et juridiquement par des spécialistes, à travers un point d'écoute qui a été mis en place lors de cette activité. Les cas qui sont traités sur le terrain, par les nombreuses tournées à travers les villages de la wilaya de Tizi Ouzou, dans ce programme d'assistance, concernent des femmes battues et des jeunes filles violées... « Pour l'heure, notre objectif, est de nous faire connaître. Il faut absolument que les gens sachent que cette structure existe, et qu'il peuvent bénéficier d'une aide gratuite de nos bénévoles et intervenants, pour peu qu'ils nous contactent au 026 21 98 65, ou se rapprocher des portes ouvertes que nous organisons », dit une intervenante. « À Aït Hichem par exemple nous avons traité 18 cas de femmes maltraitées. Nous avons reçu et conseillé plusieurs jeunes filles quant à leur première grossesse. Nous nous déplaçons une fois par semaine à travers les villages de la wilaya afin de rencontrer ces femmes et les soutenir gratuitement, mais après avoir pu les reconnaître grâce à l'aide des associations locales », conclut-elle. Dans le même programme, les visiteurs auront à découvrir des jeux éducatifs et des conseils pour la prévention contre les maladies sexuellement transmissibles. « On apprend aussi aux parents, dans le cadre de la lutte contre la discrimination entre les enfants, la gestion positive des conflits entre les enfants, de sorte qu'aucun enfant ne se sentira marginalisé », dit l'assistante à la non-violence et au droit humain. Pour sa part, le programme de lutte contre la toxicomanie, enrôle les garçons allant de 11 ans à 14 ans. « C'est l'âge où l'enfant est plus disposé à consommer les stupéfiants, l'alcool et le tabac. On essaye de leur expliquer comment on peut se retrouver dépendant d'un vice, sans qu'on en soit conscient », explique M. Bouzid, du programme « Abus de drogue et conséquences ». Il ajoute, par ailleurs, que le suivi se consolide par des concours artistiques et cultuels. Cependant, notre interlocuteur met le doigt sur un aspect important. « Notre effort doit être soutenu par les pouvoirs publics par la création des espaces pour les jeunes, notamment, la construction d'infrastructures sportives et culturelles, où peut s'épanouir cette masse juvénile ».