Selon le secrétaire général de la direction de l'Education d'Oran, « tous les établissements scolaires ont eu leur quota de manuels sans exception et selon la demande des chefs d'établissements, un premier quota a été distribué au mois de juin et le deuxième durant ce début du mois. » En effet, la vente des livres a commencé en même temps que les inscriptions des élèves et l'attribution des 2000 DA aux élèves démunis, car l'argent nécessaire a été versé au compte des établissemens scolaires chargés de cette opération. Les livres du moyen (1ère, 2ème, 3ème et 4ème année) sont disponibles et en quantité suffisante au niveau des CEM, leur prix sont presque identiques (1200 DA le lot). Par contre, au niveau du marché de M'dina El jadida, un mouvement très particulier a été constaté à l'approche de la date de la rentrée scolaire. Des articles scolaires sont exposés à même le sol et tout juste à côté, les nouveaux manuels scolaires sont proposés à des prix exorbitants, même ceux qui ont été remplacés cette année sont disponibles. Rumeurs La spéculation et la rumeur de la non disponibilité des manuels au niveau des établissements scolaires, pousse les parents à acheter ces livres même à des prix forts. Afin de permettre à leurs enfants d'avoir une scolarité stable. Ces livres coûtent plus cher que ceux qui sont vendus dans les établissements scolaires. Selon les deux directeurs des centres d'Oran-Est et d'Oran-Ouest de distribution de manuels scolaires, tous les établissements des trois paliers (primaire, moyen et secondaire) ont reçu suffisamment de livres pour couvrir tous les besoins de l'année en cours. En plus, trois librairies ont été agréées par ces deux centres afin de vendre les livres aux particuliers. Il est fort probable qu'il reste en fin de distribution un stock considérable de livres, puisque depuis ces trois ou quatre dernières années, le nombre de livres fournis par l'Office national de la distribution des manuels scolaires dépasse les besoins de la wilaya. Cependant, les gens ont l'air de ne pas le savoir et de croire toujours les rumeurs selon lesquelles il y a une pénurie dans les établissements scolaires. Personne de ces vendeurs de livres ne connaît exactement la provenance de ces livres. Difficilement, on a su qu'un réseau tenu par quelques personnes appelées « les barons » s'occupe de ce commerce informel. Selon un cadre de la direction de l'Education, « ces livres parviennent aux marché parallèle grâce à la complicité des patrons des imprimeries privées, car pour eux c'est un gain de plus que d'imprimer un lot important de livres. »