Les tarifs de l'eau destinée à l'agriculture sont fixés à 2,5 DA le mètre cube, tandis que l'eau potable est évaluée, rappelons-le, à 6 DA pour les tarifs de base et à 18 DA pour les coûts facturés. Médéa. De notre envoyé spécial Les tarifs de l'eau destinée à l'agriculture ne seront pas revus à la hausse. C'est ce qu'a laissé entendre, hier depuis Médéa, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal. Mieux, le ministre a fait croire qu'il y a tendance à soutenir davantage le secteur agricole pour le faire sortir de cette période de vaches maigres dans laquelle il s'est embourbé. Ainsi, les programmes d'irrigation seront de plus en plus renforcés et les quotas de l'agriculture seront aussi sauvegardés. Le ministre a déclaré, lors d'un point de presse improvisé à l'issue de sa visite dans la wilaya de Médéa, que l'agriculture continuera à bénéficier de 70% des réserves hydriques emmagasinées au niveau des barrages. « Notre stratégie englobe un soutien encore plus renforcé au secteur agricole, mais il faudra faire un effort sur le plan logistique et améliorer les techniques d'irrigation à travers l'usage des nouvelles méthodes », a déclaré le ministre depuis Médéa. Il a souligné sur sa lancée que la tarification de l'eau destinée à l'agriculture ne connaîtra aussi aucun changement et/ou hausse. Les tarifs de l'eau destinée à l'agriculture sont fixés à 2,5 DA le mètre cube, tandis que l'eau potable est évaluée, rappelons-le, à 6 DA pour les tarifs de base et à 18 DA pour les coûts facturés. A entendre donc le ministre des Ressources en eau, le secteur de l'agriculture se taillera la part du lion et bénéficiera également, dans le cadre du nouveau quinquennat, de 5 nouveaux barrages dans les régions des Hauts-Plateaux. Chiffres à l'appui, il soutiendra dans la foulée que son secteur est passé d'une proportion de 350 000 ha irrigués en 1999 à 875 000 ha en 2008. Il n'a pas manqué de souligner la nécessité de miser davantage sur l'aspect gestion des infrastructures hydrauliques. Evoquant la gestion déléguée de l'eau potable, confiée à des entreprises étrangères, le ministre a indiqué que « cette expérience commence à donner ses fruits, puisque les objectifs tracés pour le Grand Alger ont atteint un taux proche de 100%, excepté certaines perturbations dues, selon lui, à, entre autres raisons, des chutes de tension et ou des fuites nécessitant des interventions sur terrain ». Interrogé au sujet du problème des piquages illicites pratiqués sur la principale conduite d'adduction d'eau potable alimentant la ville de Ksar El Boukhari, à 70 km au sud de Médéa, à partir du champ de captage de Berrine (Djelfa), dont les pertes sont estimées par le ministre à 3000 m3 d'eau/jour, soit la dotation journalière de quelque 30 000 habitants, M. Sellal a chargé immédiatement les responsables en charge du secteur à Médéa de procéder à la régularisation des cas de branchements illicites et à réglementer l'approvisionnement à partir de cette conduite. A Médéa, M. Sellal a inspecté, entre autres projets, des petits barrages implantés à Azziz, Aïn Boucif, Chellalet El Adhaoura et Mezghena, destinés à renforcer l'approvisionnement en eau potable de ces localités et au développement de l'agriculture. C'est dire que le soutien à l'agriculture est classé désormais priorité majeure pour son département. Le ministre a visité aussi le projet des réservoirs souterrains, une nouvelle expérience introduite et pilotée par une firme chinoise.