La famille Chahdane, originaire de Sidi Zerrouk, commune de Rouached, dans la wilaya de Mila, remet en cause les conditions d'hospitalisation qui ont précédé le décès, un certain 13 février 2007, au CHU de Constantine, de Naïma Chahdane, une inspectrice de police. C'est par la voie du frère de la défunte, le dénommé Abdeslam Chahdane, que cette famille vient d'afficher sa ferme détermination à déterrer une affaire qui, selon ce dernier, est loin d'avoir livré tous ses secrets, quand bien même le magistrat instructeur près le tribunal de Mila, se référant à l'article 36 du code des procédures pénales, a prononcé un débouté à l'encontre du plaideur, en l'occurrence Abdeslam Chahdane. La décision du classement de la plainte sera corroborée par le procureur général près la cour de Constantine. « Au niveau de la médecine interne de l'ancien hôpital de Mila, où l'on avait diagnostiqué sur la victime, qui y a séjourné 42 jours à partir du 2 janvier 2007, un épanchement pleural ayant entraîné une complication cardiaque, cette dernière n'avait pas bénéficié d'une prise en charge adéquate », à en croire le plaignant qui a sollicité auprès du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, l'ouverture d'une enquête à ce sujet. Pis encore, il accusera dans la demande transmise audit ministère, le 31 juillet 2007, l'administration hospitalière d' « avoir échoué dans l'établissement d'un diagnostic précis concernant la pathologie de la malade et d'être coupable de graves négligences qui ont conduit à la dégradation de son état de santé qui la plongera dans un état comateux irréversible. Son évacuation tardive sur le service de réanimation du CHU de Constantine était vaine, puisqu'elle rendra l'âme 10 heures après son admission », lit-on encore dans le document. La directrice de la santé publique réfutera stricto sensu l'argumentaire du plaignant et trouve « intempestive »la montée au créneau de ce dernier et son acharnement « à fouiner dans une affaire qui remonte à plus d'un an et demi. En tout état de cause », a-t-elle clamé. Et d'ajouter : « Ni l'expertise judiciaire, ni la commission d'enquête ministérielle de mars 2008, qui se sont penchées sur le dossier, n'ont décelé la moindre négligence professionnelle, et encore moins une quelconque défaillance dans la prise en charge de l'ex-malade, au chevet duquel était mobilisée une équipe pluridisciplinaire de médecins spécialistes ».