Liverpool, physiquement impressionnant, a profité des lacunes défensives de Manchester United pour remporter logiquement son premier succès depuis avril 2004 sur son rival en championnat d'Angleterre (2-1), et s'affirmer comme un candidat au titre, hier lors de la 4e journée. Même si le début de saison des champions n'est pas tonitruant, il était pourtant difficile de parier sur Liverpool qui restait sur 7 défaites et un nul, onze buts encaissés pour un de marqué... D'autant que les deux stars locales, Fernando Torres et Steven Gerrard, à court de forme, commençaient le match sur le banc, pendant que les visiteurs alignaient un terrifiant trident offensif Tevez-Berbatov-Rooney qui mettait vite au supplice Liverpool. Dimitar Berbatov, qui aurait dû obtenir un penalty après moins de deux minutes sous ses nouvelles couleurs, son tir en pivot étant repoussé de la main par Martin Skrtel (2'), ne se formalisait pas de l'impassibilité arbitrale : il se jouait de Jamie Carragher et Fabio Aurelio pour un centre en retrait à Carlos Tevez, isolé, qui fusillait Pepe Reina (0-1). Ce but semblait annoncer une nouvelle démonstration de la supériorité de Manchester qui entend cette année revenir à hauteur de Liverpool et de ses 18 titres. Mais, les joyaux offensifs mancuniens n'auraient plus l'occasion de briller. La formation de Rafael Benitez, traditionnellement lente au démarrage, entend cette année réussir son entame et avec son arme traditionnelle, un engagement physique total, elle revenait dans le match, confisquait le ballon et étouffait Manchester. Si Dirk Kuyt n'exploitait pas une sortie hasardeuse d'Edwin van der Sar sur corner (26'), Liverpool profitait du point faible récurrent de United : Wes Brown. Sur un ballon anodin, à peine pressé par Albert Riera, l'arrière droit contrait une sortie de son gardien et marquait contre son camp (26). Si Reina devait claquer un tir de Ryan Giggs (70'), la victoire, méritée, venait sur une nouvelle bourde quand Giggs se faisait chiper le ballon par Mascherano. Le centre en retrait de Kuyt avait la même conséquence que celui de Berbatov. Sauf que cette fois, le buteur était Ryan Babel (77').