Plus de 400 entreprises algériennes prennent part, du 22 au 30 décembre, à la 16e édition de la Foire de la production algérienne (FPA) au Palais des expositions de la SAFEX à Alger. Le secteur privé est représenté par 273 entreprises, soit 64% du total des exposants. Cette manifestation commerciale s'étend sur une superficie totale de 16 893 m2. Les entreprises exposantes sont issues des différents secteurs d'activité, à l' instar notamment de l'énergie, chimie et pétrochimie (61 entreprises), les grand travaux, bâtiment et matériaux de construction (16), de l'industrie électrique et électronique (34), de la mécanique, la sidérurgie et métallurgie (42), les services (43). Si l'on se réfère aux participations aux foires précédentes, le nombre d'exposants a reculé par rapport à l'édition de 2003 et 2002 (respectivement 424 et 481 participations). Le ministre du Commerce, Nourredine Boukrouh, a procédé à l'inauguration officielle de cette nouvelle édition de la FPA. Au cours d'une conférence de presse qu'il a tenue en marge de cette inauguration, le ministre a affirmé qu'aucune date n'est fixée pour l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Tout en considérant toutefois que l'année 2005 pourrait être la bonne, le ministre a préféré être prudent sur l'annonce d'une date pour l'accession de notre pays à l'OMC. « Notre processus d'adhésion se fait le plus normalement possible », a-t-il rassuré. Interrogé sur l'impact de la reconduction de l'interdiction d'importation des vins sur le processus d'adhésion à l'OMC, M. Boukrouh répondra : « Cette mesure est en totale contradiction avec les engagements qu'a pris l'Algérie avec ses partenaires commerciaux membres de l'OMC », et d'ajouter : « Une promesse d'abrogation de ladite mesure a été donnée aux mêmes partenaires une fois l'adhésion effective. » Des cas d'obstacles à l'exportation des produits locaux ont été signalés au ministre par certains opérateurs privés algériens présents à la foire. A l'image d'un fabricant de tissu qui a saisi le ministre sur la manière avec laquelle il a été traité en Tunisie et en Libye lors de sa participation à des foires commerciales organisées dans ces deux pays voisins. « Ils m'ont traité comme un bandit, ils m'ont même interdit de distribuer des échantillons aux visiteurs venus visiter notre stand », s'est-il plaint en demandant à ce que le principe de la réciprocité soit appliqué. Une demande que le ministre n'a pas jugée utile. Ces comportements, même s'ils viennent des pays voisins, vont, a répondu M. Boukrouh, « disparaître avec la signature de l'accord d'association et l'adhésion à l'OMC car, à ce moment-là, l'Algérie aura la possibilité de recourir à des mesures régissant le commerce mondial pour dénonciation ». « Nous sommes actuellement un pays à qui on applique les conditions les plus dures », a-t-il relevé du fait que le pays ne fait encore partie d'aucune organisation mondiale ou régionale de commerce.