Victime d'une négligence à peine croyable survenue au CHU de Constantine, un homme âgé de 57 ans exige aujourd'hui réparation suite à une bévue dont il risque de payer le prix fort. Souffrant de très fortes douleurs abdominales, Medjroubi Allaoua, c'est de lui qu'il s'agit, sera transporté dans la soirée du 8 août passé aux urgences chirurgicales du CHU, où il sera admis et opéré quelques heures plus tard après que le chirurgien de garde ait suspecté une occlusion intestinale. Transféré dès le lendemain au service de chirurgie A, le malade apprendra de la bouche de son frère que l'intervention s'était bien déroulée, mais que le chirurgien avait prélevé, à titre préventif, un morceau de son colon afin qu'il soit analysé. Mais à ce jour, cette pièce opératoire d'une importance capitale pour permettre aux médecins de poser un diagnostic n'est jamais parvenue au service d'anatomopathologie du CHU de Constantine où elle devait être analysée. Malheureusement pour l'infortuné malade, cette pièce opératoire reste à ce jour introuvable, privant ainsi le malade d'un diagnostic vital, d'autant que ce prélèvement avait pour but de déterminer si un processus tumoral était engagé ou non, et à partir de là prendre les mesures idoines. En d'autres termes, il s'agissait, à travers cette analyse vitale, de déterminer la nature de cette tumeur et pouvoir ainsi agir dans le sens des intérêts du malade. Or, comme cela lui a été signifié par son chirurgien, sans cette pièce opératoire, aucun diagnostic fiable ne peut être posé. Dans la foulée, l'on apprend à cet infortuné citoyen qu'il serait, dans ce cas aléatoire, déconseillé d'engager un quelconque traitement anti-cancéreux du fait que la suspicion d'un processus tumoral n'a pu être confortée par une analyse anatomopathologique, seule démarche pouvant permettre au médecin traitant de poser son diagnostic. Face à cette incroyable bévue dont il risque de payer le prix fort, Medjroubi Allaoua, résidant dans la localité de Ibn Ziad, a transmis une requête vibrante d'émotion au ministre de tutelle et aux plus hautes autorités sanitaires de la wilaya. Dans cette lettre, qui traduit plus une profonde détresse psychologique qu'une quelconque indignation ou colère, il en appelle au premier responsable du secteur afin que son cas soit pris en charge avec célérité et dans la plus grande transparence. Affaire à suivre.