Déçus par les réponses du ministère de l'Education nationale, les enseignants contractuels comptent reprendre la protesta à partir de la semaine prochaine. Réuni mardi dernier à Alger, le Conseil national des enseignants contractuels a arrêté, en effet, une série d'actions de protestation à mener dans les jours à venir. Les enseignants contractuels organiseront, lundi prochain, un rassemblement devant le siège de la présidence de la République. L'organisation des enseignants contractuels montre aussi sa détermination à poursuivre cycliquement les actions de protestation pour maintenir la pression sur la tutelle, qui refuse toujours d'intégrer les protestataires dans leurs postes en tant que permanents. Ils menacent aussi de reprendre la grève de la faim, suspendue en août dernier, juste après le mois de Ramadhan. « Les solutions proposées par le ministère de l'éducation ne sont que du bricolage et ne répondent pas aux doléances des enseignants contractuels », note le syndicat dans un communiqué rendu public hier, en précisant que les enseignants n'ont jamais été contre le passage par les concours organisés pour le ministère. « Mais nous dénonçons le manque de transparence qui caractérise ce genre de concours et la manière dont ils sont organisés », précise-t-on. Le retour à la protestation intervient, rappelons-le, après l'audience accordée par les responsables de la tutelle aux représentants du syndicat. Une audience qui a eu lieu il y a quelques jours et dont les résultats n'ont pas été du goût des syndicalistes. Ces derniers ont vu leur espoir de voir leur problème résolu se dissiper après la réponse du ministère. Alors qu'ils s'attendaient à un renouvellement de leurs contrats conformément aux promesses faites par le gouvernement, les enseignants contractuels ont été surpris par la position du ministre de l'Education, qui a remis en avant les textes de loi, obligeant les enseignants à passer par le concours. Pour rappel, le gouvernement a décidé, avait annoncé le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, de renouveler exceptionnellement les contrats de cette frange d'enseignants à partir du mois de septembre.