Votre atelier moteurs et équipements est considéré comme l'un des plus importants de la base. Travaillez-vous sur un type spécifique de moteurs ? Nous travaillons sur deux types de moteurs d'avion, à savoir le moteur « on condition » et le moteur « hard time ». Ce sont en fait les constructeurs qui émettent des instructions au sujet de la révision du moteur et/ou changement de pièces, et ce après une durée limitée d'utilisation. Nous faisons passer à l'atelier 2 à 3 moteurs chaque mois pour les besoins de réparation et/ou de révision générale. Les moteurs doivent être tous certifiés au niveau du banc d'essai. Il faut que vous sachiez qu'il y a un outillage spécifique et calibré pour chaque type de moteurs. Pouvez-vous nous parler des types de moteurs que vous traitez et des capacités de votre atelier ? En ce qui concerne la sous-traitance, nous avons pour le moment deux principaux clients, en l'occurrence les Libyens et les forces militaires de l'air. En deux ans, nous avons reçu 25 moteurs. Les moteurs sont parfois traités séparément de l'avion. Idem pour les modules qui sont parfois traités aussi séparément du moteur. Le moteur est composé de plusieurs modules qui sont le RGB (boîte de transfert), la turbine et le QEC (habillage moteur). Certains de nos clients préfèrent acheminer exceptionnellement le moteur à l'atelier de maintenance et l'avion demeure immobilisé, sinon doté d'un nouveau moteur jusqu'à la réparation et/ou la révision du premier. Au niveau de notre sous-direction révision moteurs, nous traitons tous les moteurs de la flotte d'Air Algérie. Nous prenons en charge surtout les moteurs des B767, A330, ATR, Hercule, Boeing NG (nouvelle génération) 737-800 et 737-600. Sur le banc d'essai, une fois le moteur réparé et/ou révisé, nous le testons sur tous les plans avant de le certifier. Nous faisons subir au moteur toutes les conditions possibles et nous le poussons jusqu'à atteindre un régime plus fort que celui d'un avion, histoire de découvrir ses capacités et d'éventuelles autres anomalies.