A l'exception d'une pièce théâtrale présentée par le comédien Lakhdar Boukhors après une longue attente, il ne convient pas de parler d'animation des soirées de Ramadhan dans la ville de Baraki. En effet, le public n'a pas cru la publicité timide initiée au début du mois sacré par les instances locales. « Après une longue et ennuyante attente durant la première quinzaine du Ramadhan, les jeûneurs n'ont pas dégusté l'offre faite par le comité des fêtes pour animer un tant soit peu les veillées des habitants d'une grande ville qu'est Baraki », avance un membre dudit comité qui a rencontré d'énormes difficultés pour décrocher l'accord du comédien Boukhors. En dépit de tout, les clubs de jeunes venant des Eucalyptus et de Sidi Moussa ont réussi à combler le vide. « L'assistance était alors maigre pour ne pas dire absente », estime un citoyen de la cité El Baraka ; à la grande surprise des organisateurs qui ont tant souhaité la venue des jeunes des quartiers populaires. Les anciens comédiens du groupe local ont exprimé leur espoir de voir l'émergence du théâtre de Baraki lequel a réalisé 5 importantes pièces durant 3 ans. Pour sa part, « le centre culturel Mufdi Zakaria a été ces derniers temps l'unique acteur sur scène. Il proposait souvent un programme intéressant », dit un élu local chargé des activités culturelles. Au sein des établissements scolaires, une certaine animation a pu drainer les écoliers intéressés, mais, remarque-t-on, l'encadrement n'était pas durant l'année scolaire en mesure de pérenniser l'initiative. Il faut noter, dans ce contexte, que les animateurs étaient en bonne partie des enseignants bénévoles. Hormis l'imposant siège du centre culturel bien situé au centre-ville, Baraki ne dispose pas d'infrastructures de jeunesse et de culture de même à faire émerger les nombreux talents dans les domaines littéraire et artistique. En revanche, les responsables locaux ont inscrit un projet d'une maison de la culture et exprimé leur volonté de proposer d'ambitieux projets visant à la réactivation de la scène culturelle actuellement en léthargie. Dans tous les cas « le regain de l'ambiance culturelle tant attendue n'est pas venue », conclut un professeur de l'éducation artistique habitant à la cité urbaine des 2004 Logements.