A la faveur de la visite de quelques chantiers de construction immobilière, le chef de l'exécutif de wilaya vient de faire état d'une nouvelle démarche dans la gestion du foncier. C'est celle qui va être entamée avec le programme de 600 logements ruraux et 500 sociaux locatifs prévus pour 2005. Une démarche qui a fait ses preuves au niveau du chef-lieu de la wilaya et qui va être généralisée aux autres communes. Elle concerne, en priorité, Hammam Bou Hadjar, El Maleh, Hassi El Ghella et El Amria où des possibilités de densifier le tissu urbain existent en plus grand nombre qu'ailleurs et où il ne peut plus être admis que le béton continue d'agresser les terres agricoles. A cet égard, s'il est déjà acquis que la politique d'attribution de lots de terrain à bâtir aux particuliers dans le cadre de l'auto-construction est définitivement abandonnée, du fait que les lotissements demeurent d'éternels chantiers et que la formule ne résout pas la crise du logement, il vient d'être arrêté que les terrains d'assiettes, tant pour le locatif que pour le promotionnel, devront être pris sur l'ancien tissu urbain. De ce fait, la démolition des cités de recasement, devenues du bâti précaire, ainsi que nombre d'autres bâtisses, telles les caves à vin, devrait permettre de gagner d'importantes superficies. Par ailleurs, dans le même esprit, les biens privés devraient être également ciblés et faire l'objet de négociations avec leurs propriétaires. La nouvelle démarche, est-il avancé, aura de multiples retombées positives. Il s'agira, en premier lieu, de restructurer les agglomérations en gommant l'anarchie urbanistique. Baisse significative des prix En second lieu, le prix du mètre carré bâti verra son prix baisser significativement, puisque la construction sur les poches de terrain récupérées permet de faire l'économie des travaux de mise en viabilité (AEP, assainissement, réseau électrique, voies de circulation). Ainsi, il a été calculé que c'est un gain d'environ 200 000 DA par logement qui a été réalisé au niveau du chef-lieu de wilaya, soit le 1/4 du prix de revient du logement social. Enfin, concernant Bouzedjar, zone de tourisme balnéaire par excellence, il a été décidé que plus aucun logement ne devrait y être injecté, hormis dans le cadre de l'habitat promotionnel. Aussi, pour les besoins du social à Bouzedjar, tout devrait être implanté dans les deux agglomérations voisines que sont Houaoura et El M'Saïd. La première localité, faisant partie de la commune de Bouzedjar, devrait même abriter le futur siège de l'APC. A cet égard, signalons que, lors d'une réunion de l'exécutif de wilaya, la direction de la pêche a proposé l'érection d'un village de pêcheurs au sein de l'ex-VSA de Houaoura, de façon à fixer les inscrits maritimes du port de Bouzedjar résidant à Béni Saf, des marins qui ont dû suivre leurs bateaux délocalisés du port de cette dernière ville après l'ouverture de celui de Bouzedjar et qui, de ce fait, sont astreints à un pénible et long trajet avant et après leur sortie en mer.