La priorité des priorités pour le gouvernement est de rendre le logement accessible aux citoyens algériens, c'est dans cette optique que le président de la République a lancé le méga chantier de réalisation de plus de 1 million de logements en cinq ans. La moitié du programme d'un million de logements, prévus dans le Plan d'action du gouvernement pour le prochain quinquennat, sera de type habitat rural. Cette déclaration a été faite par le premier responsable du secteur de l'Habitat, M. Noureddine Moussa. Ce dernier répondait ce jeudi aux questions orales des membres du Conseil de la Nation. Le ministre a justifié cette décision par le souci des pouvoirs publics d'améliorer les conditions de vie des citoyens des zones rurales et de faire face au phénomène de l'exode rural. En effet, cette décision du gouvernement pourrait non seulement freiner l'afflux vers les villes, dont certaines souffraient d'une grande anarchie urbanistique due aux constructions illicites, mais également stimuler le retour des familles déplacées d'autant que certaines communes ont connu un exode hémorragique. Ainsi, pour rattraper le retard accusé à travers plusieurs communes quant à la réception des quotas du logement rural, des mesures d'urgence ont été prises pour accélérer le rythme d'exécution des travaux. Ceci a donné lieu au renouvellement des cellules techniques au niveau des daïras, le suivi permanent des travaux, la sanction des bénéficiaires retardataires et la facilitation des formalités administratives relatives à la cession foncière et la délivrance du permis de construire. A rappeler que l'année passée, la banque Badr (Banque de l'agriculture et du développement rural) a annoncé le lancement d'une offre de crédit immobilier destiné à l'habitat rural. Il s'agit d'un crédit immobilier qui devait être couplé à l'aide de l'Etat octroyée par la Caisse nationale du logement CNL. Le document, paraphé entre la Badr et la CNL stipule que le montant plafond du crédit immobilier a été fixé à 700 000 DA pour le financement des travaux de construction ou d'aménagement uniquement. Quant aux critères d'éligibilité à l'accès à ces crédits, ils sont les mêmes que ceux exigés par la CNL pour l'octroi de l'aide au logement, à savoir l'attestation d'un revenu régulier, l'acte de propriété et l'obligation de réalisation du logement en milieu rural en Algérie. D'autre part, une autre question à laquelle a répondu le ministre porte sur la qualité de logement de type social-locatif à Djanet et dont la construction, selon un membre du conseil, ne répond pas aux normes, le ministre a indiqué que l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) "a été saisi et un rapport a été élaboré à sujet". "Selon ce rapport, les insuffisances constatées sont dues au manque d'expérience des artisans", a expliqué le ministre, en réaffirmant la volonté des pouvoirs publics de "réhabiliter tout le parc immobilier en ayant à l'esprit le respect de l'architecture spécifique à la région, et en prenant en considération le facteur qualité". A une question relative à la délocalisation des infrastructures publiques, notamment les universités des zones urbaines, le ministre répondra que le département de l'Habitat n'est pas seul à décider de l'implantation des édifices publics, annonçant dans le même ordre d'idées la révision de centaines de Plans d'occupation de sol (POS). Le ministère a également lancé une opération de révision de Plans directeurs d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) afin de permettre à l'avenir d'avoir des surfaces urbanisables supplémentaires et de trouver des solutions durables au problème du foncier. A noter que l'opération de révision de 1 046 Plans directeurs d'aménagement et d'urbanisme (PDAU), actuellement en cours, permettra à l'avenir d'avoir des surfaces urbanisables supplémentaires. Nassima Bensalem