La prolifération des grandes flaques d'eaux usées devant les immeubles au niveau de la Zhun de Collo commence à inquiéter sérieusement les habitants des cités urbaines, hantés par le spectre des maladies à transmission hydrique (MTH). La situation est vraiment drastique et interpelle les pouvoirs publics à agir en urgence pour réhabiliter un réseau d'assainissement déplorable afin de se prémunir de toutes fâcheuses conséquences. Outre le bâtiment de la cité Mohamed Cheïkh, cité précédemment dans El Watan, lequel devient un véritable dilemme pour les services de l'OPGI et de l'APC, une quinzaine d'interventions pour réhabiliter ce réseau défaillant n'a pas abouti. Des travaux ont été lancés depuis une quinzaine de jours mais le chantier est abandonné depuis quelques jours. D'autres citoyens nous avaient invité à constater de visu ce qui est pire et digne d'être appelé un marécage qui a envahi les espaces des trois façades du bâtiment B6, de la cité Mahmoud Boulekhsaim. La quatrième façade, où se trouve l'entrée, a été heureusement réhabilitée par l'OPGI pour permettre aux habitants l'accès à l'immeuble. Signalons l'existence d'une grande mare d'eaux usées profonde risquant d'engloutir des enfants, nombreux à fréquenter cet endroit qui dispose d'un grand espace et où un marché de fruits et légumes y est implanté. Il va sans dire que les odeurs nauséabondes et la prolifération des bestioles incommodent, voire empoisonnent la vie des habitants de cet immeuble. Outre ces aléas, les habitants sont confrontés aux ordures laissées par les marchands des fruits et légumes, et face au manque de toilettes publiques, leur immeuble est devenu une sorte de vespassienne. Idem pour l'immeuble voisin, B7, qui vit une situation presque identique. Les multiples démarches des habitants de ces immeubles, que ce soit à l'OPGI ou à l'APC ont été, certes accueillies par des petites opérations qui sont restées sans succès, car ni le premier ni la seconde ne disposent d'équipements adéquats pour aller au fond du problème. Contacté par nos soins, le P/APC de Collo s'est montré sensible à cette situation et s'est dit favorable à intervenir pour l'inscription d'une opération sur des budgets respectifs de l'ONA ou de l'OPGI, sinon dans le cadre du PCD. La situation est vraiment alarmante car il s'agit d'un problème de santé publique.