C'est à l'occasion d'une journée consacrée à la formation médicale continue, organisée jeudi dernier, que des représentants de Pfizer ont avancé des arguments sur la consommation du médicament Celebrex. Pfizer a conçu un calendrier de rencontres durant l'année avec les médecins et pharmaciens de la wilaya de Tipaza. L'objectif de ces journées de formation médicale continue consiste à créer une dynamique scientifique et informative dans une atmosphère conviviale. Après avoir abordé le thème relatif à la dépression, cette journée a permis au professeur Djoudi de l'EHS de Douéra d'animer un exposé sur l'arthrose. Inévitablement, le débat était concentré sur les conséquences du traitement de cette pathologie à l'aide de Celebrex. Selon Pfizer, une étude à long terme évaluant Celebrex dans le traitement du cancer a été suspendue suite à une augmentation du risque cardiovasculaire. Toutefois, les résultats préliminaires d'une seconde étude à long terme n'ont montré aucune augmentation des risques cardiovasculaires avec Celebrex. Ce médicament est approuvé aux USA pour le traitement de l'arthrose et de la douleur, de la polyarthrite rhumatoïde et de la polypose adénomateuse familiale. L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) a fait part d'une suspension d'un essai chimique à la suite de la mise en évidence d'une augmentation du risque cardiovasculaire de Célécoxib. En Algérie, le médicament est utilisé dans les conditions de l'autorisation de mise sur marché (AMM). Le professeur Djoudi a insisté lors des débats sur le respect des prescriptions du médecin, tout en informant le patient des actions de ce médicament. Néanmoins, les praticiens devront prendre en compte cette nouvelle information. Cependant, il est utile de rappeler qu'il convient de respecter scrupuleusement les indications et la posologie, ne pas donner de traitement dont la durée excéderait celle des manifestations symptomatiques, évaluer le risque cardiovasculaire avant toute prescription et pendant le traitement, ne pas arrêter les traitements concomitants avec l'aspirine à faible dose (ou d'autres antiagrégants plaquettaires) pour la prévention du risque cardiovasculaire. Les animateurs de Pfizer et le professeur Djoudi ont fait face à une batterie de questions de la part de l'assistance, illustrant ainsi ce manque d'information. Le laboratoire Pfizer s'est engagé à informer les médecins algériens au même titre que leurs confrères dans le monde entier, en même temps sur l'évolution de la situation. Un interlocuteur nous confie que les médecins ont amplifié cette information, en créant ce climat d'inquiétude chez les patients, les pharmaciens et les praticiens. L'hypertension et la dyslipidémie seront les thèmes des deux prochaines journées de formation médicale continue. Les médecins et les pharmaciens de la wilaya de Tipaza n'ont pas caché leur désir de connaître davantage les progrès technologiques dans ce domaine. Pfizer joue le jeu dans ce nouveau style de partenariat.