Un groupe de citoyens de la commune d'Ahnif, sise à une quarantaine de kilomètres à l'est de Bouira, a procédé hier matin à la fermeture du siège de l'APC de leur localité, en protestation contre, ce qu'ils appellent, « les agissements des responsables municipaux qui ne servent pas la population locale ». Selon un élu de l'opposition joint par téléphone, beaucoup de griefs ont été évoqués par les citoyens de cette localité qui demandent tout bonnement le départ de l'actuel exécutif municipal. Les citoyens contestataires ont remis au goût du jour certains problèmes ayant émaillé, ces dernières semaines, la gestion de dossiers jugés d'importance capitale. Entre autres, on cite l'épisode du squat d'une quarantaine de logements OPGI par des citoyens de la localité. Les contestataires se disent ainsi offensés par la façon avec laquelle ont agi les responsables de la commune en les traitant, par presse interposée, de voyous. Cependant, du côté de l'APC, l'édile municipal, Soum Mohamed Salah, se défend d'avoir été associé à une quelconque campagne de diabolisation et se dit avoir été l'objet d'une machination orchestrée par des cercles, qui n'en sont pas à leur première, manipulant à chaque fois des jeunes qu'ils dressent contre l'APC. Ce responsable, dénonçant ce qu'il qualifie de « pratique nuisible à la stabilité de l'assemblée », se dit outré du fait que la municipalité qui aspire à un avenir prospère, avec notamment des projets d'importance capitale à mettre en œuvre, se trouve freinée par ces mouvements sporadiques qui ne servent qu'à envenimer la situation. Ainsi revenant à la question des logements squattés, le maire annonce que des pourparlers ont été engagés avec les concernés et que la plupart des logements ont été libérés par leurs occupants. Il ajoute que le problème des logements est pris en charge du moment qu'un nouveau projet de réalisation de 80 logements est déjà inscrit. Celui-là servira, selon notre interlocuteur, au recasement des habitants des quartiers du chef-lieu municipal et d'Imaghrassen. Enfin, il faut noter qu'à l'heure où nous mettons sous presse, le siège de l'APC demeure toujours fermé et les contestataires maintiennent leur blocus.