Comme déjà annoncé dans notre édition de jeudi dernier, les citoyens contestataires de la commune d'Ahnif (40 km à l'est de Bouira), ayant procédé à la fermeture du siège de l'APC au cours de la journée de mercredi, dénonçant « les agissements de l'exécutif de l'APC », maintiennent encore leur blocus en déclarant l'hôtel de ville « fermé jusqu'à nouvel ordre » tout en exigeant « le départ du P/APC ». Les contestataires, dans une déclaration accompagnée d'une pétition, dont nous détenons une copie, évoquent les « nombreux blocages de la RN5, ainsi que les fermetures répétitives de la mairie par les citoyens », avant de dénoncer ce qu'ils appellent « le détournement de projets » dont ils citent l'exemple de celui de « l'éclairage public du village Tikesraï, réalisé au niveau du quartier Ath Zmala ». Sur un autre registre, les rédacteurs du document reviennent sur l'épisode de la rencontre initiée par le président de la République avec les maires et déclarent ne pas faire confiance à ce P/APC dès lors qu'il a refusé de s'y rendre, ce dernier étant d'obédience FFS. En fait et pour rappel, le P/APC, M. Soum, que nous avons contacté au cours de la première journée de ce mouvement de contestation, parlait d'une manipulation sordide orchestrée par des cercles voulant, à tout prix, porter préjudice à cette assemblée ayant fait ses preuves sur le terrain et qui, contre vents et marées, continue à œuvrer pour le règlement des différents problèmes au niveau de la localité. Ce à quoi, certains élus de l'opposition (à entendre les élus ne siégeant pas à l'exécutif municipal) rétorquent par la négative dès lors qu'ils considèrent que « l'assertion du maire n'est qu'un moyen de cacher son incompétence de trouver des solutions aux problèmes posés ». Une situation qui augure bien d'une levée de bouclier au niveau de cette localité, où les mouvements de contestation sont devenus courants, du moins ces derniers mois.