Urbanistes, historiens, architectes, sociologues et économistes venant des Etats-Unis et des pays du Maghreb se pencheront lors d'un prochain séminaire, à Tunis, sur la croissance urbaine et la délicate problématique que pose actuellement le devenir des villes nord-africaines. Cette grande rencontre parrainée par le Centre américain pour les études maghrébines (AIMS), et qui se tiendra les 26-27 et 28 mai 2005 à l'hôtel des Ambassadeurs, portera sur le développement des villes dans le Maghreb sous les angles historique, sociologique, géographique et architectural et examinera particulièrement le volet de la planification urbaine. Il s'agit donc, lors de ce forum, d'explorer le fait urbain comme fait anciennement existant au Maghreb, c'est-à-dire reparcourir ces comptoirs puniques jusqu'à la cité romaine, puis explorer ces médinas berbéro-musulmanes en passant par les villes coloniales pour arriver enfin aux centres urbains de nos jours. Car, il faut dire, la typologie reste un peu complexe mais grandement multiple. Ainsi, selon le document de présentation élaboré par l'AIMS, le séminaire va permettre de réfléchir sur ce continuum urbain au Maghreb qui s'est inscrit, somme toute logique, dans une perspective historique des successions urbaines à travers les césures et les sédimentations. Ce constat s'interprète par un présent ou un actuel des villes qui interpelle non seulement le passé, mais pose aussi ses problèmes spécifiques. D'ailleurs on voit, aujourd'hui, des villes nouvelles conçues et construites ; des quartiers nouveaux naissent pour dédoubler les agglomérations et les structures urbaines existantes, ce qui veut dire que le Maghreb est à l'heure de la métropolisation avec ses défis et ses grands projets publics et privés. La situation est telle qu'elle nécessite une observation minutieuse du fait urbain, lequel reste pour autant une question complexe et qui, en vérité, appelle à l'intervention de plus d'une discipline, dit-on dans le document. Comment peut-on comprendre les caractéristiques de croissance des villes et quel est le devenir pour ces villes et leurs populations ? Ce sont donc les deux principales questions auxquelles le séminaire essayera de répondre. La rencontre, qui concerne les universitaires algériens, les intervenants gouvernementaux et les chercheurs spécialisés, s'articulera autour d'une série de communications Les conférenciers désirant présenter leur travail (anglais ou français) ont jusqu'au 1er février 2005 pour donner un résumé de leur communication. Pour connaître les axes d'intervention, il est important de s'adresser au professeur James Miller, Directeur du CEMAT. Email : [email protected]. Ceci pour la Tunisie et le Maghreb. Quant aux Etats-Unis, on peut toujours entrer en contact avec Mme Emily Gottreich de Berkeley university, email : [email protected] .