Le séminaire international sur le projet de sauvegarde de la médina de Constantine, ouvert lundi de la semaine écoulée, s'est poursuivi mardi dernier, par l'organisation d'une exposition et la mise en place de quatre ateliers de travail dans les locaux de l'ancienne Médersa de la ville. La manifestation, a pour objectif d'amorcer un projet de sauvegarde de la vieille ville par la mise en branle d'un plan d'action inspiré des leçons d'urbanisme et de l'expérience internationale, notamment maghrébine, a indiqué à ce propos M. Mohieddine Kherouatou, secrétaire général de l'association de défense du Vieux Rocher, initiatrice de cette rencontre. La nouvelle approche des problèmes multiformes de la médina qui risque "de ne plus résister aux aléas du temps et à des actes liés à l'inconscience des hommes", a nécessité une organisation méthodique pour circonscrire toutes les actions à mener afin de préserver le patrimoine architectural que recèle la cité, indique-t-on. Les séminaristes algériens et étrangers ont débattu de quatre thématiques essentielles, notamment celle ayant trait à "la manière la plus appropriée pour l'élaboration d'une approche en terme d'objectifs de requalification de l'habitat dans la médina". Les activités et les fonctions dans la médina, comme "les déplacements et les effets des transports sur la vieille ville", la "notion du patrimoine et de restauration, en tenant compte de la problématique de son intégration dans une médina moderne" et "les stratégies et les démarches de sauvegarde et de projet urbain" sont les autres thèmes traités par les intervenants notamment des architectes, des sociologues, des urbanistes, des géologues, et des anthropologues. L'architecte Khalid Mikou, de Casablanca (Maroc) avait évoqué dans la matinée l'expérience marocaine en matière de modèles culturels et approches du patrimoine. Il a présenté une projection sur le projet urbain encore en cours de concrétisation de la médina de Fez, baptisé Ader Fez. De leur côté, la tunisienne Faika Bejaoui, architecte responsable du programme Oukalas à l'association de sauvegarde de la médina (ASM) de Tunis et sa compatriote, Djamila Binous, historienne et membre fondateur de l'ASM ont présenté les projets urbains relatifs au patrimoine architectural de la vieille ville de Tunis.