"Cirta, capitale africaine du monde antique" sera revisitée à l'occasion d'un colloque national qui sera ouvert après demain à Constantine. Au cours de cette manifestation de deux jours initiée par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, les séminaristes s'attacheront à "remonter le temps" pour lever le voile sur le passé millénaire de la capitale du royaume de Numidie, a indiqué le responsable de l'annexe du Centre qui se situe à Aïn M'lila (Oum El Bouaghi). Hocine Taoutaou a ajouté que les participants, anthropologistes, historiens, universitaires et chercheurs dans le domaine, se pencheront à nouveau, à l'occasion de cette rencontre, sur la portée de l'héritage que représentent les ruines et les nombreux vestiges préhistoriques et historiques de la région. Il a rappelé que la ville de Constantine était tout d'abord une capitale de royaumes, puis capitale de la confédération Cirtéenne, avant de rayonner sur l'immense royaume Numide en devenant une capitale provinciale de dimension africaine. Prévu à l'occasion de l'année panafricaine et du mois du patrimoine, ce colloque mettra en exergue toute la richesse préhistorique et historique de l'antique Cirta en proposant l'ouverture de débats sur "les secrets jalousement gardés par son urbanisme, son architecture, ses ponts, ses grottes et ses monuments et autres innombrables particularités qui constituent en fait, un véritable livre ouvert pour ceux qui savent lire et comprendre le langage des choses muettes, témoins des civilisations antérieures", a précisé, de son côté, un chercheur auprès du centre organisateur de ces assises. Nouar Sahli, également président de l'association des amis du Palais du Bey pour la protection de l'archéologie, a indiqué que la rencontre de lundi prochain a également pour objectif de revaloriser l'histoire archéologique de Constantine et d'aborder la problématique de la réhabilitation des nouvelles découvertes sur la base des résultats des études effectuées récemment dans la région. La vaste étendue de Cirta et les rapports commerciaux qu'entretenait cette dernière avec les contrées africaines et les marchands qui sillonnaient la Méditerranée, constituent d'autres sujets qui seront abordés par les animateurs de ce colloque qui viendront des universités de Constantine, d'Alger, d'Oran, de Mascara et des grands pôles universitaires du pays, a ajouté M. Sahli. R.R