Le calendrier national de vaccination vient d'être élargi avec l'introduction d'un nouveau vaccin contre le bacille (l'haemophilus influenzae b) provoquant méningites et pneumonies. La campagne de vaccination démarrera le 11 octobre prochain. L'introduction de ce vaccin dans le programme national s'inscrit dans le cadre de la réduction de la morbidité et de la mortalité infantile et la prévention notamment contre l'haemophilus influenzae, première cause de mortalité par méningite et la deuxième cause de mortalité par pneumonie dans les pays en voie de développement. Lors d'un point de presse animé hier par le Dr Fourar, sous-directeur de la santé de la mère et de l'enfant, et le Dr Benberoun, chargé du programme vaccination à la direction de la prévention au ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, ont annoncé le lancement de la campagne de vaccination qui débutera le 11 octobre prochain. Selon le Dr Fourar, trois millions quatre vingt mille doses (3 080 000 doses) sont prévues pour cette année. « Tous les moyens sont mis en place afin de doter les centres de santé (PMI) de ce vaccin à travers le territoire national », a-t-il expliqué, et de préciser qu'un montant de 70 milliards de centimes a été alloué pour ce programme. Des affiches, des spots radio et télé ainsi qu'un dessin animé seront diffusés à partir de la semaine prochaine pour sensibiliser les parents sur la nécessité de cette vaccination. Ce vaccin contre l'Hib associé sous forme combinée au vaccin DTC (diphtérie, tétanos, coqueluche) est destiné aux nourrissons de trois mois. Deux autres injections sont aussi prévues aux 4e et 5e mois de naissance et un rappel à 18 mois. Selon le Dr Benberoun, certains pays qui ont introduit ce vaccin sont arrivés à zéro cas de méningite et de pneumonie chez les enfants âgés de moins de 5 ans. Cause majeure de morbidité et de mortalité chez le jeune enfant dans le monde, l'haemophilus influenzae b est une bactérie responsable d'environ 400 000 à 700 000 décès par an dans le monde principalement dus à des méningites et pneumonies. En Algérie, le nombre de cas de ces méningites bactériennes purulentes est de 23,9%. L'incidence est passée, selon le Dr Fourar, de 7,16 cas pour 100 000 habitants en 2000 à 1,87 cas pour 100 000 habitants en 2007. A noter que l'hib est responsable de 90% de toutes les infections traitées chez l'enfant (méningite et pneumonie). Sa transmission se fait par les sécrétions respiratoires. Tous les enfants non vaccinés avant l'âge de 5 ans sont exposés à ce bacille. Les séquelles de l'haemophilus influenzae engendrent des handicaps majeurs telle que l'atteinte de l'audition, des troubles du langage, un retard mental et un retard du développement moteur.