Un nouveau vaccin est introduit dans le calendrier national de vaccination. Il s'agit du vaccin contre le «Haemophilus Influenzae B (HIB)», un germe responsable de cas de méningites et de pneumonies qui sont souvent fatales pour les sujets atteints. L'annonce en a été faite hier par Dr Djamel Fourar, sous-directeur de la santé mère/enfant au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, lors d'une conférence de presse tenue au siège même de ce département ministériel à Alger. A partir du 11 octobre prochain -qui coïncide avec la célébration de la Journée maghrébine de la vaccination- ce nouveau produit sera administré dans toutes les structures de santé du pays aux enfants qui auront trois mois. Ces derniers devront recevoir une deuxième dose au quatrième mois et une troisième au cinquième. Le nouveau vaccin sera administré dans une même seringue que le vaccin contre le DTC (diphtérie-tétanos-coqueluche). Ce qui devrait permettre de réduire le coût de toute l'opération qui est loin d'être dérisoire. En effet, indique le représentant du ministère de la Santé, ce nouveau vaccin coûte à l'Etat près de 700 millions de dinars à raison de 268 DA la dose, soit près de trois fois le coût total de tout le programme traditionnel de vaccination qui, lui, est de 250 millions de dinars. C'est dire l'intérêt qu'accorde l'Etat algérien à ce vaccin qui a montré ses effets dans de nombreux pays du monde. «Ça va permettre de réduire considérablement les taux de mortalité et de morbidité causés par ce germe», assure Dr Fourar. «Près d'un quart des méningites bactériennes purulentes enregistrées dans le pays sont dues à l'Haemophilus Influenzae B», rappelle, de son côté, Dr Leila Benbenour, le responsable du programme élargi de vaccination. Selon la spécialiste, le germe en question est la cause majeure de morbidité et de mortalité chez le jeune enfant dans le monde entier. Il est responsable de quelque trois millions de cas d'infections graves et d'environ 400 000 à 700 000 décès par an dans le monde, principalement dus à des méningites et des pneumonies. Le HIB laisse aussi des séquelles assez invalidantes : surdité, troubles du langage, retard mental et retard du développement moteur. Le traitement par la vaccination reste le meilleur moyen de prévention, insistent les deux médecins. Il est à souligner que pour les enfants qui ont dépassé les trois mois à la date du 11 octobre prochain, aucun calendrier de rattrapage n'a été arrêté. «Ces enfants continueront leur ancien vaccin normalement. Il n'y a pas de calendrier de rattrapage», précise Dr Fourar. K. M.