Les habitants du village Aït Bouzid, dans la commune de Tala Hamza, ne savent plus à quel saint se vouer pour mettre fin aux nuisances occasionnées par les activités menées par la société de recherche et d'exploitation minière WMZ en charge du site de Merdj Ouamane, sis dans la commune d'Amizour. Ses nuisances ont toutes trait aux activités de cette société dont les camions et engins de gros travaux détériorent la route menant du village vers le chef-lieu de commune. Ces véhicules empiètent également souvent sur les terrains privés du village sans demander d'autorisation à leurs propriétaires tout en utilisant un produit chimique inconnu qui « détériore les sols et les plantes ». Les habitants se plaignent également de la pollution sonore générée par des machines très bruyantes, tournant en H24, qui sont installées à proximité des habitations et qui indisposent particulièrement les bébés, les malades et les personnes âgées. Par ailleurs, des inquiétudes se font de plus en plus jour à propos de la nature de certains dépôts argileux repérés au niveau d'un ravin. Ils sont soupçonnés d'être contaminés par des substances toxiques et en l'absence d'une information de source fiable, la méfiance et la suspicion se sont emparées des habitants. En résumé, depuis que la société WMZ a installé ses chantiers dans les environs, les habitants d'Aït Bouzid ne cessent de voir leur environnement agressé et détérioré et la qualité de vie continuellement remise en cause. Après avoir fait part de leurs griefs à travers plusieurs correspondances adressées aux responsables de la société en question à sa direction générale, à l'APC de Tala Hamza ainsi qu'à la direction de l'Environnement de la wilaya de Béjaïa, les habitants d'Aït Bouzid, par le biais de l'association socioculturelle du village, viennent d'adresser une requête, voulue comme ultime recours, au wali de Béjaïa lui demandant d'intervenir pour mettre fin aux multiples préjudices qu'ils continuent de subir de la part de la société WMZ. L'association socioculturelle du village tient également à porter connaissance aux responsables de la commune et de la wilaya que le problème du ramassage scolaire n'a toujours pas été réglé malgré les promesses faites à la rentrée. Les enfants du village continuent toujours à faire quatre kilomètres à pied quotidiennement pour rejoindre leurs écoles.