Rencontrés à la Maison de jeunes de Sidi Aïch, les trois membres de la troupe théâtrale « Les Inconnus » étaient en pleine générale. Ils ont mis prés de dix mois pour que leur travail soit bien ficelé. En effet, le début était avec la création du groupe en janvier dernier. Se connaissant depuis les années quatre-vingt, chacun a pris depuis un chemin différent jusqu'au jour où ils ont décidé d'unir leurs talents pour réaliser un projet unique. Le projet en question se résume en un monologue intitulé « Anda-k ? » (Où est tu ?). On remarquera, pendant plus de 90 minutes d'interprétation, trois acteurs sur scène. Farid joue le rôle d'un patient dans un asile de fous qui raconte les problèmes de la société en générale et des jeunes en particulier en s'adressant à des personnages invisibles. Nadir l'accompagne avec de la musique. Djamel, quant à lui, dessine sur le mûr de la cellule un tableau triste et sombre avec du cirage et une pâte de dentifrice. Entre beaucoup d'humour et de poésie, on y trouve certains néologismes et un jeu de mots qui représentent le charme du texte. « Aujourd'hui, les artistes sont marginalisés et considérés comme des malades mentaux. Notre message consiste à montrer au grand public l'importance du rôle des artistes dans une société. » nous dit Nadir, auteur-compositeur. « Les Inconnus » ont donné des spectacles dans plusieurs daïras. Une représentation suivie d'un débat sera organisée à la Maison de la Culture de Béjaïa, la deuxième semaine du mois d'octobre prochain.