La maison de jeunes Tahar-Oussedik de AIn El Hammam, en partenariat avec l'APC de Aïn El Hammam et l'Association pour la promotion des activités de loisirs culturels de Tizi Ouzou, abrite plus d'une dizaine d'associations culturelles représentées par des troupes théâtrales. Ainsi, du 14 au 19 mars, l'espace culturel en mouvement à Michelet renouera avec les arts dramatiques. “Vulgariser la culture artistique en milieu de jeunes, leur offrir l'occasion de se rencontrer et d'échanger leurs connaissances artistiques et créer, par conséquent, un climat compétitif entre les troupes théâtrales, tel est le programme”, note-t-on en préambule. En effet, bravant toutes les contraintes, des associations – presque en veilleuse depuis des années – rejaillissent sur un coup de… théâtre, à l'exemple de l'ex- association Tafat (lumière) d'Illilten, qui a brillé pendant des années à l'échelle nationale par ses compétences théâtrales. On en retient, en effet, un riche palmarès orné de 1er prix, meilleure mise en scène à Béjaïa, meilleure réalisation à Sidi Bel-Abbès, 2e prix de l'interprétation féminine décerné à Mlle Ouamara Sabah... Aujourd'hui, les membres de cette association se reconvertissent en coopérative théâtrale dénommée Lemri (miroir). “Nous espérons contribuer par notre expérience à former des troupes théâtrales et à créer des traditions artistiques du quatrième art au sein de notre jeunesse ”, nous confie Madjid Naït qui regrette que le bénévolat n'ait pu tenir longtemps au sein des associations, d'où, comprend-on, la création d'une coopérative. “Celle-ci, malheureusement, demeure en attente d'un statut pour des raisons purement bureaucratiques”, regrette-t-il. Toutefois, l'équipe nous promet — en plus du spectacle et de l'exposition d'œuvres et d'ouvrages d'intérêt capital quant à la formation théâtrale — la sortie prochaine de deux CD (deux pièces) en contrat avec une maison d'édition, Ciné-Kabylie, “pour le début du mois prochain”. Le même engouement s'affiche chez les jeunes de l'association Tamazgha d'Aït Ouabane, un village enclavé au pied du majestueux Djurdjura. “Créée depuis 1995, nous n'avons pas pu aller loin, car les autorités locales ne font pas grand-chose pour la promotion de la culture. C'est le social qui prime sur le culturel”, dira un représentant. Par ailleurs, d'autres troupes venant d'Iferhounène, Abi Youcef, Illilten et Larbaâ Nath Irathen présenteront chacune sa production (sketch ou pièce théâtrale), selon le programme fixé. Entre autres activités, notons les projections vidéo, les expositions photos, documents, et une conférence-débat animée par M. Tighilt sur le thème “Le théâtre de nos jours”. En outre, la rigueur et l'imaginaire poussent plus loin pour arpéger un accord d'association dans un “Atelier d'initiation où évolueront des jeunes amateurs du début de la semaine jusqu'à la fermeture, où l'atelier composera en harmonie une scène de création collective tragicomique”, nous apprend Zouina, une organisatrice. “Notre objectif n'est pas seulement d'offrir l'espace culturel aux jeunes qui en ont besoin, mais surtout de les mettre au même diapason dans un esprit de créativité artistique interchangée”, conclut S. Aït Siali, directeur de la Maison de jeunes. LIMARA B.