Récemment, d'importantes pluies se sont abattues sur la région pendant six jours presque sans interruption, provoquant plus de dégâts qu'elles n'ont généré d'avantages pour la terre souffrant certes de la sécheresse. Pour rappel, l'orage précédent – des pluies de « mousson » d'une violence extrême, il y a un peu plus d'un mois – a inondé la ville de Djelfa et mis au jour de nombreux défauts urbanistiques et des malfaçons dans la construction de certains ouvrages ; il n'a pas entraîné de pertes en vies humaines. A l'inverse, celles-ci, d'une finesse pernicieuse, ont, causé mardi et mercredi la mort de deux personnes. Un berger faisant paître un troupeau aux abords d'un lit d'oued, au lieudit Ced Ouled Ghouini, aux environs de la commune de Zaâfrane, à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de Djelfa, a été emporté par un impétueux torrent. En effet, faut-il le signaler, les affluents d'oueds à forte crue ne sont pas détectables par l'homme en raison d'une infime variation thermique ; rares sont ceux qui en connaissent les indices annonçant leur rapide et surprenante arrivée. La seconde victime de ces crues était à bord d'un véhicule comptant d'autres passagers et roulant aux environs de la commune d'El Idrissia, à 100 km au sud-ouest de Djelfa, surprise elle aussi par un cours d'eau, a péri dans les mêmes conditions que la première. Par ailleurs, des dégâts matériels se sont produits dans la partie basse du quartier Boutrifis à la veille de l'Aïd. L'origine de cette inondation, circonscrite à ce seul quartier, est la rupture d'une digue située dans le maquis de Bahrara, qui a libéré un nombre incalculable de mètres cubes d'eaux pluviales accumulées depuis les collines voisines vers la ville de Djelfa, qui se trouve être le point le plus bas de la région, à seulement 851 m d'altitude. D'autres dégâts similaires sont signalés dans la cité Guendouz à Hassi Bahbah, un quartier traversé carrément par un oued ! Par ailleurs, la fête de l'Aïd El Fitr a été vécue dans le deuil et le désappointement à El Kouif, village situé à 35 km au nord de Tébessa, suite à la mort de deux personnes emportées par les crues causées par les fortes précipitations qui se sont abattues dans la nuit de mercredi à jeudi sur wilaya, a-t-on appris de sources sûres. Un policier de la PAF du poste frontalier de Ras El Ayoun et un gendarme, qui étaient à bord d'une Peugeot 309, ont péri alors qu'ils tentaient de traverser l'oued de Ras El Ayoun en crue. Par ailleurs, deux autres personnes dans un véhicule ont trouvé la mort emportées par l'oued de Sidi Mahfoud en crue, à Oglat Ahmed relevant de la daïra de Bir El Ater, à 89 km au sud de Tébessa. Leurs corps sans vie ont été retrouvés à quelques encablures de la frontière algéro-tunisienne Abdelkader Zighem , Lakehal samir