Alors que la commune s'active à redorer le blason terni de celle qui fut la Coquette, des habitants de plusieurs quartiers continuent de vivre le calvaire au quotidien. C'est le cas de ceux parmi les plus anciens dans les quartiers de Annaba, en l'occurrence Didouche Mourad (ex-Lauriers-Roses). Situé au beau milieu de la ville, inondable et à forte concentration humaine de couches défavorisées, ce quartier regroupe l'ensemble des facteurs porteurs de différentes maladies qui n'épargnent ni les enfants ni les adultes. Kamel Chakouri, un père de famille habitant cette cité, fait la description d'un quotidien amer, déclarant à ce propos : « Notre quotidien est invivable. Par dizaines de personnes, les familles s'entassent dans des buanderies ou dans une construction illicite d'à peine 9 m2. Soumises à l'humidité des lieux et confrontées à l'absence d'hygiène et de salubrité, nos familles ne font que survivre. Les autorités locales nous ont oubliés dans le programme de logements sociaux. Elles ont également oublié de bitumer nos routes après les avoir décapées depuis plusieurs mois. Sommes-nous autant que beaucoup d'autres, des citoyens à part entière ? » Dans ce quartier, les risques d'effondrement des vielles maisonnettes sont latents avec en sus l'apparition de la gale, dont de nombreux cas pris en charge par les différentes structures sanitaires de Annaba.