Les routes de Mila, et plus particulièrement le tronçon de la RN5, entre Tadjenanet et Oued Athmenia, se sont forgées une sinistre réputation de véritables coupe-gorge. A l'évidence, il ne s'agit pas ici d'absoudre les chauffards de tout acabit et les fous du volant qui essaiment les routes et sont à l'origine d'accidents meurtriers. Le facteur humain demeure, bien entendu, la cause principale des décès dont la liste s'étire de jour en jour. Le triste record des accidents les plus meurtriers est détenu par le tronçon de la RN5 qui va de Oued Athmenia à la limite ouest de la commune de Tadjenanet. Arrivent loin derrière, la RN27 (Constantine-Jijel) via Grarem Gouga, la RN79 (Mila-Ferdjioua) et, enfin, la RN77A reliant Ferdjioua à Jijel. Est symptomatique, à cet égard, la dizaine de victimes qui a allongé, durant le seul mois de Ramadhan, la macabre statistique des morts relevés sur cet axe qui continue fatalement à happer des vies humaines. La dernière décade du mois de jeûne s'est avérée la plus sanglante avec, notamment, la survenance de deux accidents de la circulation à moins d'une semaine d'intervalle, de surcroît au même endroit, à savoir la station-service Gharzouli, à la sortie ouest de Tadjenanet, et qui se sont soldés par le décès de 7 personnes et près de 25 blessés. Dans la même veine, il convient de souligner que Bir Hachem et Chaâbet Ferroudj sont autant de points noirs qui fauchent régulièrement des vies humaines. Cela dit, le trafic infernal qui caractérise cet itinéraire tous les jours que Dieu fait, ainsi que l'insouciance et le non-respect du code de la route par les usagers sont autant de facteurs aggravant les risques d'accidents spectaculaires qui se produisent à une cadence vertigineuse.