L'OPGI a engagé des poursuites judiciaires à l'encontre de 2 500 locataires dont certains ne se sont pas acquittés du loyer depuis plusieurs années. Le constat a été fait hier par Nacereddine Azem, directeur général de l'office de promotion et de gestion immobilière (OPGI). « Pour un parc de 70 000 logements, nous accusons des créances de 1,6 milliard de dinars envers nos locataires dont 70 % d'entre eux n'honorent pas régulièrement leurs loyers, même ceux considérés comme symboliques pour des appartements situés en plein centre-ville », a affirmé le DG de l'OPGI à la presse en marge de la journée mondiale et arabe de l'habitat, célébrée à la maison de la culture Al Khalifa, en présence du wali de Constantine et des directeurs de l'urbanisme et de la construction (DUC), et celui du logement et des équipements publics (Dlep). Selon le premier responsable de l'office, 16 jugements d'expulsion ont déjà été prononcés à l'encontre de certaines familles mais demeurent encore en instance d'application dans l'attente de l'engagement des procédures légales. L'on saura surtout que l'office a enregistré plus de 900 infractions au niveau de la nouvelle ville Ali Mendjeli où des bénéficiaires ont recouru à la sous-location des appartements en violation de la loi, alors qu'un cas de vente a été accompli par un autre attributaire dans le cadre du relogement des habitants du quartier Bardo, pour la coquette somme de 1,65 MDA (millions), selon les affirmations de Nacereddine Azem qui n'a pas voulu donner plus de détails, préférant, d'après ses déclarations, réunir toutes les preuves nécessaires pour engager d'éventuelles poursuites judiciaires contre les contrevenants, après avoir poursuivi 70 citoyens ayant squatté des logements de type F1 à la nouvelle ville Ali Mendjeli où l'office compte un parc de 12 000 logements finis et 8 000 autres en chantier. Alors que ses problèmes avec ses locataires ne cessent de lui créer des difficultés financières pour pouvoir engager des opérations de réhabilitation, l'OPGI s'est engagé sur un autre front contre les acquéreurs de logements dans le cadre du programme de cession des biens de l'Etat, mais qui n'ont pas respecté leurs engagements à ce jour. « Sur 2 500 citoyens ayant opté pour cette procédure, 1 500 d'entre eux ne se sont pas manifestés depuis des années malgré l'établissement d'un échéancier de paiement sur 25 ans, chose qui a causé un préjudice de 70 MDA à l'office », a noté notre interlocuteur qui ne manquera pas d'avertir que les concernés recevront une première mise en demeure dans les prochains jours par voie de presse, avant d'être convoqués individuellement pour discuter des modes de paiement de leurs arriérés, faute de quoi, l'OPGI usera de son droit pour annuler le contrat de vente conformément à la législation en vigueur.