L'USM Bel Abbès a enregistré, jeudi sur sa pelouse, sa seconde victoire de la saison face au Mouloudia de Bejaia, battu sur le score de deux buts à zéro (2-0). Les Unionistes ont réussi à ouvrir la marque à la 33ème minute sur une tête sèche du chevronné Moussouni, et ce, suite à un coup franc bien botté sur le point de corner par Derbal. Il faut dire que, dès le coup d'envoi, les locaux se sont montrés très entreprenants en allant solliciter Bentouil à la 4' et 8' par le biais de la paire Moussouni-Abed. Le pressing longuement imposé par les coéquipiers de Atek a, d'ailleurs, fini par déstabiliser les Bejaouïs qui ont encaissé un second but, six minutes après celui de Moussouni. Abed, l'attaquant attitré des Vert et Rouge - 9 buts la saison dernière -, parvient à niveler la marque (39') sur une belle tête croisée. Après cette réalisation, les Crabes tenteront une riposte par des essais de Kessassi et Bounab, mais sans grand succès face à une défense menée par l'irremplaçable Boughrara. Dans l'ensemble, les protégés de Benyelles ont bien géré une première mi-temps toute à leur avantage. Après la pause, les visiteurs, espérant revenir au score, accentuent la cadence. Mieux, les coéquipiers de Lahlouh reprennent l'initiative et vont même multiplier les offensives, les unes après les autres. Une situation favorisée par un le repli de l'USMBA qui est revenu en arrière pour, sans doute, préserver le score. Recréer le danger paraissait donc le moyen le mieux indiqué pour tempérer les ardeurs des Mouloudéens. D'où l'entrée en jeu du remuant Benzireche, Liadani et Benzineb, qui ont permis de rééquilibrer les débats à quelque vingt minutes du sifflet final. Au finish, deux coups de tête du (nouveau) capitaine Moussouni et de Bahatsou Abed, crédité d'une bonne prestation, ont eu raison d'un team dominé de la tête et des épaules en premier half. Les Crabes auraient même pu s'incliner, en seconde période, par un score plus lourd si les Benzireche, Abed et Atek n'avait manqué de chance devant les buts adverses. Autour du match Benyelles, entraîneur de l'USMBA : « Il fallait à tout prix confirmer, on vient de le faire. L'équipe a eu un passage à vide lors des deux derniers matchs. Nous avons fauté, à domicile, face au CSC, par naïveté. Après la défaite face au PAC, nous avons concentré nos efforts sur le volet organisationnel et psychologique. Quant au MOB, c'est une équipe qui a développé un beau jeu en deuxième mi-temps mais qui a évolué avec un moral au plus bas. Ils ont manqué de combativité ». Le service d'ordre irrite les dirigeants et… les journalistes Jeudi dernier, la rencontre USM Bel Abbès – MO Béjaia a failli ne pas avoir lieu en raison du refus de la police d'autoriser l'accès au stade à plusieurs dirigeants du club local, prétextant le huis clos. En effet, le président de l'USMBA a carrément menacé de déclarer forfait si les responsables du service d'ordre continuent leur harcèlement envers les dirigeants du club. « Trop, c'est trop ! Le comportement de certains policiers est très regrettable. C'est du jamais vu … », a-t-il protesté contre un officier de police obstiné. « Nous ne pouvons aspirer à développer la pratique sportive et travailler en partenariat pour éradiquer la violence dans les stades en l'absence d'un respect mutuel entre dirigeants et responsables du service d'ordre », a-t-il déclaré aux représentants de la presse, présents au stade. Fallait-il l'intervention du délégué du match et d'un commissaire de police plus conciliant pour apaiser la situation et permettre aux deux équipes de fouler la pelouse du stade des 3 frères Amarouche. Les journalistes et correspondants de presse n'ont pas échappé, eux aussi, aux désagréments causés par un dispositif sécuritaire draconien (près de 100 policiers) alors que la rencontre s'annonçait à….. huis clos. Selon des confrères, des policiers sont allés jusqu'à « saisir » les cartes d'identité de plusieurs journalistes, pourtant munis d'ordres de mission et de cartes professionnelles, pour leur permettre, enfin, d'accéder aux vestiaires.