Iâazaven, un petit village situé sur les hauteurs de la commune de Chaâbet, à 10 km environ du chef-lieu communal souffre de l'isolement total. La population de ce village souffre notamment du manque d'infrastructures publiques, comme l'école primaire. Les élèves de ce village parcourent chaque jour plus de 2 km pour rejoindre l'école du village voisin de Aït Ali. Le ramassage scolaire étant inexistant, les enfants trouvent des difficultés à rejoindre leur école. Surtout en hiver. « C'est difficile pour nos enfants de faire le déplacement en hiver », nous déclare un parent d'élève. Cette situation a eu des répercussions sur les résultats des élèves d'Iâazaven parmi lesquels on compte de nombreux recalés. Le village déplore aussi l'absence d'une salle de soins. Cela rend obligatoires les déplacements au chef-lieu de la commune. Chose d'autant plus difficile que la route du village est impraticalbe. Un transporteur se plaint de l'état de cette route et dit que cela complique leur tâche. Pendant l'hiver les villageois se trouvent otages des conditions climatiques. « Pendant l'hiver c'est l'enfer ici. Tout le monde est bloqué surtout lorsqu'il neige », nous dit un citoyen. En somme tout manque dans ce village oublié.Le village manque aussi d'un réseau d'AEP. Un citoyen nous dit à ce sujet : « heureusement que nous disposons de fontaines ». Pourtant il y a à Iâazaven une source thermale renommée pour ses vertus sanitaires. Celle-ci peut tirer le village de l'oubli si elle bénéficie de toute l'attention qu'elle mérite. Elle peut donner au village une attraction particulière.