Les élèves et leurs parents étaient devenus les otages de l'irresponsabilité et de l'inconscience de certaines personnes qui ont imposé leur diktat en toute impunité au sein de cet établissement. Les meneurs du mouvement ont dévoilé une telle virulence et une telle insolence envers la directrice du lycée, qui ont étonné les parents d'élèves venus s'enquérir de la situation. Un air de manipulation et une atmosphère électrique planaient sur ce lycée depuis le début de l'année scolaire. Même les démarches entreprises auprès des établissements scolaires pour faire adhérer les autres enseignants de la ville de Cherchell et des autres localités de la wilaya de Tipaza, n'ont pas bénéficié de l'assentiment de leurs collègues. Les meneurs, qui étaient décidés à faire durer leur grève d'une manière continue, viennent d'essuyer un échec. La fuite en avant et la mésentente ont créé le pourrissement dans un conflit inutile, au détriment de l'intérêt des lycéens. En se rendant compte de l'essoufflement du mouvement de grève, qui a engendré une vive inquiétude chez les familles des lycéens et des lycéennes d'une part et de l'irritation de certains enseignants ne pouvant plus supporter l'environnement délétère d'autre part, il a été décidé par le Cnapest et l'Unpef de reprendre le travail. Le départ irrévocable de la directrice du lycée, accusée par les enseignants d'incompétence, constituait l'unique revendication des mécontents faisant partie du personnel pédagogique, des services techniques et de l'administration. Bien que le mouvement de grève enclenché au lycée Ezziyania soit considéré comme légitime par le bureau de la Cnapest de la wilaya de Tipaza, les syndicalistes « foncièrement autonomes » selon les termes de leur communiqué, condamnent vigoureusement toutes les tentatives de récupération de cette grève. L'administration du secteur de l'enseignement a été instruite par sa tutelle pour ester en justice, en ce début de semaine, les fauteurs de troubles et les responsables qui sont à l'origine de cette triste affaire. Sur un ton menaçant, les meneurs de cet arrêt de travail accordent un répit et fixent un délai d'un mois à l'administration pour prendre des mesures, après le passage de la commission ministérielle. dans le cas où leur revendication ne serait pas satisfaite, l'arrêt des cours sera reconduit naturellement, selon les termes du procès-verbal signé par 52 personnes, en cette journée du 9 octobre 2008.