L'Entreprise nationale des industries électroménagères (Eniem) a vécu hier une journée mouvementée. Les travailleurs exerçant au niveau du site de production sis à Oued Aïssi, dans la wilaya de Tizi Ouzou, sont montés au créneau et ont observé un débrayage dans la matinée pour brandir des revendications socioprofessionnelles. Selon des sources internes, le mouvement spontané a été lancé par un collectif de travailleurs pour contester l'actuelle grille des salaires dont la révision à la hausse est revendiquée. En milieu de journée, une réunion a regroupé les travailleurs et la direction de leur entreprise, à l'issue de laquelle cette dernière s'est engagée à prendre en charge ce dossier. Contacté en fin de journée, Dahmane Yadadène, le président-directeur général de cette entreprise publique économique (EPE), a fait savoir que « les travailleurs ont soulevé la question des augmentations de salaire afin de faire face à l'érosion du pouvoir d'achat ». Lesquelles revendications que « la direction de l'entreprise s'est engagée à prendre en charge dans le cadre du plan de soutien financier attendu du gouvernement », a ajouté le PDG de l'Eniem. A l'issue des concertations entre les différentes parties, le travail a repris au niveau du complexe industriel de Oued Aïssi. En outre, il est utile de mentionner que l'Eniem, dont l'effectif avoisine les 3000 salariés, fait partie des 222 EPE au profit desquelles le gouvernement s'apprête à dégager un nouveau plan de soutien financier afin de les accompagner dans leur processus de relance. Le soutien que l'Eniem attend du gouvernement consiste en l'effacement de ses dettes, qui s'élèvent à quelque 15 milliards de dinars, dont le dossier est actuellement au niveau du Trésor public.