En dix ans, il a été créé 1 696 microentreprises à la faveur de l'application du dispositif de l'Ansej, en partenariat avec les banques publiques. Quatre-vingt-cinq projets d'investissement, initiés dans le cadre du dispositif de l'agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej), ont bénéficié, depuis janvier 2008, de crédits bancaires. Ce financement est destiné à couvrir la création de petites et moyennes entreprises (PME) et l'extension d'autres activant dans les secteurs des services, de l'artisanat, de la pêche, du transport des voyageurs et des travaux publics. L'Ansej a réceptionné, durant la même période, 288 dossiers d'investissement au niveau de ses différentes structures de soutien à l'emploi des jeunes. La majorité de ces dossiers ont été déclarés éligibles à l'issue de leur examen par les parties concernées. Entre 1998 et 2008, il a été créé 1 696 microentreprises à la faveur de l'application du dispositif de l'Ansej, en partenariat avec les banques publiques. Elles ont généré 3 292 emplois dans divers secteurs d'activités dont celui de l'agriculture qui a enregistré, à lui seul, 600 projets, lesquels ont été réalisés avec le concours financier de la banque de l'agriculture et du développement rural (BADR). Cet effort traduit une certaine avancée par rapport aux difficultés de financement des projets retenus dans le cadre du dispositif de soutien de l'etat à l'emploi des jeunes en raison des appréhensions et réticences des banques publiques à accorder des crédits aux jeunes promoteurs en dépit de l'existence de garde-fous mis en place par les pouvoirs publics. Un comportement favorable des « argentiers » ne pourra que contribuer à la relance de l'investissement dans une région frappée de plein fouet par le programme d'ajustement structurel (PAS), à l'origine de la perte de milliers de postes de travail recensés à la suite de la fermeture d'entreprises publiques locales (EPL). L'absence de projets d'investissement d'envergure a accentué la récession du marché de l'emploi. De ce fait, la population, en âge de travailler, était contrainte à se tourner vers le commerce informel. Les rues du centre-ville et les placettes des villages ou autres localités ont été transformées en marchés à ciel ouvert et lieux d'enjeux de toutes sortes. Les prises de bec entre les agents de l'ordre public et les marchands informels font désormais partie du décor. Elles sont souvent à l'origine de scènes regrettables, telle celle ayant eu lieu durant le mois de Ramadhan où un officier de police a été agressé par un jeune à l'aide d'une arme blanche. Les manifestations qui ont été enregistrées à la fin de l'année 2007 et au début de l'année 2008 devant les postes de garde des usines Arcelor Mittal (ex-complexe sidérurgique d'El Hadjar ) et Fertial (ex-Asmidal ) pour l'embauche sont une illustration de la dégradation du marché de l'emploi et du désespoir des jeunes en quête d'emploi. Que dire des structures étatiques qui sont quotidiennement prises d'assaut par les diplômés ou autres personnes sans emploi à la recherche d'un boulot ! Le secteur public, qui devrait être en principe pourvoyeur d'emplois, crie à qui veut l'entendre qu'il a besoin d'une main-d'œuvre qualifiée. L'emploi relève-t-il de la quadrature du cercle ?