Cette décision fêtée allégrement, dimanche, dans le rectorat et le campus, propulse cette région dans le gotha national des pôles scientifiques et instaure un nouveau défi, à savoir prouver son efficacité dans le domaine du savoir et de la connaissance. C'est en 1990/1991 que les pouvoirs publics avaient décidé de l'ouverture de la première structure pédagogique universitaire à Djelfa. Le choix s'était alors porté sur un institut national d'enseignement supérieur de l'électronique (INES). Dix ans plus tard, en 2000, après avoir obtenu des résultats satisfaisants de plusieurs sorties de promotion, la décision a été prise de promouvoir cet INES en centre universitaire composé de 8 instituts accueillant 16 401 étudiants. En plus d'un cycle tronc commun, la majeure partie des spécialités y était prévue. Quant au régime d'enseigne- ment dit LMD : licence, master, doctorat, quelque peu controversé par certains experts, il semble, par contre, avoir trouvé ses marques à Djelfa, sans gage d'être mené à bien en termes de projet global d'enseignement car n'étant qu'au début de son expérimentation et ce, depuis 2006. Toutefois, disons qu'il va permettre de restructurer le système universitaire diplômant, de manière à s'adapter à celui en vigueur en Europe. Actuellement, 3096 étudiants parmi les 16 401 ont jeté leur dévolu sur 6 sections. Pour ce qui est de la ressource humaine affectée aux tâches d'enseignement et qui a dû certainement peser dans le passage de CUD à université, celle-ci, jugée aujourd'hui étant en nombre suffisant, frôle le nombre de 555 enseignants dont 27 de rang doctoral et même niveau magistère. En ce qui concerne la post-graduation, la nouvelle université s'enorgueillit de ses 46 inscrits dans les différentes filières. En outre, elle a à son actif, en seulement 2 ans, près de 6 manifestations scientifiques et techniques d'envergure nationale et internationale. Par ailleurs, elle s'implique également dans la recherche scientifique et technique grâce à ses deux laboratoires autonomes agréés pour la recherche en chimie végétale ainsi que la lutte contre les fléaux de la drogue, tout en attendant l'ouverture de 5 autres prochainement. Elle capitalise 14 projets de recherche dans différents domaines liés à l'homme et sa relation avec l'environnement extérieur en partenariat avec les organismes HCDS, INRF, ITLEV, CDSE et Cerist. A noter que pour l'année en cours, six autres spécialités dans le cadre du LMD sont déjà inscrites. Notons aussi que sept salles destinées aux travaux appliqués à l'adresse des étudiants, sont connectées à internet ainsi que pour une autre salle conçue pour le corps professoral au niveau de la bibliothèque centrale universitaire d'une capacité de 800 places. En sus des bibliothèques de 180 places chacune, affectées à cinq instituts et renfermant plus de 12 000 titres, 68 000 livres et 1000 références scientifiques diverses. Malgré 2500 inscriptions pour l'année universitaire en cours, contre 1700 diplômés sortants, la rentrée universitaire s'est déroulée le 4 de ce mois, dans des conditions jugées les meilleures tant sur le plan pédagogique que celui inhérent à l'hébergement.