Située au lieu-dit Boushel, sur la route menant d'Aït Hichem vers Mekla, la décharge communale de la commune d'Aït yahia, de par les nuisances qu'elle génère a fait réagir de nombreux citoyens. Ces derniers estiment être agressés dans leur bien-être par ces tas d'ordures qui défigurent leur environnement et nuit considérablement à leurs cultures. « A l'origine, la décharge était destinée à recueillir, seulement, les ordures ménagères. Au fil du temps, elle est devenue un fourre-tout, comme vous le voyez », nous dit un habitant d'Aït Hichem, rencontré du côté de ce qu'on appelle la Nouvelle-ville. Notre interlocuteur nous invite à observer la scène qui se déroule, 100 m plus loin. Plusieurs camions chargés arrivent et se débarrassent de leur cargaison de terre et de gravats qui, avec les fortes pluies de l'hiver atterriront dans les propriétés privées, situées plus bas. Les griefs sont nombreux et variés. Certains riverains n'admettent pas, qu'à un jet de pierre du siège communal, des détritus s'accumulent à la vue des passants, donnant ainsi une image peu reluisante de leur commune. Les fumées, les mauvaises odeurs ou encore les nuées de moustiques qui envahissent les habitations sont devenues le lot quotidien des riverains qui ne peuvent que « s'y faire, en attendant la délocalisation, devenue inévitable, de la décharge », avoue un autre résident. Quant aux paysans dont les champs, « jadis des vergers florissants », sont situés plus bas, ils ne cessent de pester contre les ordures et autres « objets volants » qui atterrissent dans leurs champs. Par ailleurs, « les dégâts causés par les oiseaux tels les corbeaux ou les animaux sauvages, notamment les sangliers, à la recherche de leur pitance, sont incommensurables », nous dit notre interlocuteur. Le problème de ce dépotoir a été discuté à plusieurs reprises au sein des différentes assemblées qui se sont succédé à l'APC d'Aït Yahia. Une solution se dessinait à un certain moment avec le projet de réalisation d'un centre d'enfouissement technique qui tenait à cœur à la dernière assemblée. L'idée de l'achat d'un terrain nécessaire à son implantation avait reçu l'aval de la wilaya. Pour en savoir plus, nous avons tenté mais en vain, de joindre le P/APC d'Aït Yahia.