Pour Wahiba Adjali, responsable de la galerie Arts en Liberté, il n'y a pas de marché de l'art en Algérie, ce serait plutôt « un souk de l'art » et « un marché de copistes ». Un souk de l'art, parce qu'elle estime que la production dans ce domaine n'est pas toujours véritablement artistique, de même qu'il n'y a pas beaucoup de véritables artistes. S'agissant de la demande, elle nous affirme qu'elle est encore assez faible. « Les acheteurs sont rares, et plus rares sont ceux qui s'intéressent à l'art contemporain », nous dit-elle et d'ajouter : « Dans la rue, on parle de cadre et non de tableau ou de toile. » Et un marché de copistes parce que, d'après elle, on retrouve beaucoup d'étudiants beauxaristes qui font des copies de grandes œuvres, notamment les petites Casbah, particulièrement appréciées. Toutefois, la galeriste pense qu'il en faudra beaucoup pour arriver à un véritable marché de l'art, qui ne peut pas être fabriqué, « on ne peut pas créer une loi de l'offre et de la demande ! »