Depuis plus d'un mois, des dizaines de familles de la cité des 287 logements (Hosn El Djiwar), dans le quartier de l‘USTO, se mobilisent pacifiquement pour la préservation de l'unique espace vert qui a été retenu comme assiette pour la réalisation d'un marché couvert de fruits et légumes. Une pétition signée par plus d'une centaine de familles vient d'être adressée à toutes les autorités locales pour dénoncer ce qu'elles qualifient de « détournement d'un site destiné à abriter une aire de jeux et de loisirs ou un espace vert ». Dans cette pétition accompagnée d'une correspondance adressée en premier lieu au président de l'APC de Bir El Djir, les habitants de la cité se disent étonnés d'une telle décision qui vise à priver les enfants en particulier et les familles en général d'un espace vert, au moment même où les responsables à tous les niveaux insistent sur la nécessité de préserver ces espaces. Tout en signalant les désagréments que peut engendrer la réalisation d'un marché couvert, en matière d'insalubrité, de nuisance sonore et d'insécurité, les habitants rappellent que leur cité se situe à proximité d'importantes infrastructures scolaires et universitaires. « Nous avons peur pour nos enfants et pour l'ensemble des élèves des lycées et des universités. Nous craignons le pire », soulignent les habitants de la cité. Ces derniers affirment que toutes les démarches ont été entreprises pour dénoncer les conséquences fâcheuses d'un tel projet. « Malgré la distance qui nous sépare du chef-lieu de la commune, nous utiliserons tous les moyens légaux afin de préserver la santé et la sécurité de nos enfants face aux risques qu'engendre la présence d'un marché, notamment l'afflux de camionnettes, fourgons, insalubrité, etc. », lit-on dans la correspondance. Les signataires de la pétition, tout en réitérant leur ferme opposition à la réalisation de ce projet, appellent les responsables concernés à revenir sur leur décision et à préserver cet espace « qui fera la joie et le bonheur de centaines d'enfants et de familles », conclut la correspondance.