Face au diktat des marchands ambulants qui squattent un espace public, transformé en marché informel, des habitants de la cité des 287 logements (Hosn El Djiwar) n'ont eu d'autres recours que d'interpeller le wali pour intervenir personnellement et faire évacuer le site. Des habitants de la cité affirment que le recours au wali intervient après plusieurs appels lancés en direction des autorités compétentes, mais qui tardent à réagir. « Depuis le mois de ramadhan, la situation ne fait qu'empirer avec l‘installation, quotidiennement, de nouveaux marchands illicites. Une grande partie de la chaussée est aujourd'hui occupée par les étals », affirment nos interlocuteurs qui soulignent qu'il est devenu impossible d'accéder à la cité, notamment pour les véhicules et les camions qui alimentent les nombreux commerces légaux de la cité. Une pétition accompagnée d'une correspondance sera adressée incessamment au premier responsable de la wilaya. Outre le problème de l'insécurité, c'est surtout la prolifération des décharges à ciel ouvert, créées par les déchets rejetés par ces marchands, qui inquiète les résidents. « Ces marchands ambulants sont à l'origine des nombreux points noirs d'où se dégagent des odeurs nauséabondes. La santé des habitants est menacée », indiquent les habitants. Ces deniers soulignent que la décision prise par les responsables de réaliser un marché couvert sur un espace vert, qui a été catégoriquement rejetée par les habitants, n'est pas une solution au problème. « On ne peut régler un problème par un autre, car nos enfants ont besoin de l'unique espace vert de la cité, sans parler de toutes les retombées que peut engendrer la réalisation d'une telle infrastructure au niveau de la cité », ajoutent les mêmes interlocuteurs. Ces derniers indiquent que la priorité doit être accordée à l'éradication de ce marché informel et son transfert loin de la cité. Il y a lieu de souligner que les nombreux marchands qui squattent cet espace ont transformé les chaussées en marché informel après avoir été chassés de l'ex-marché hebdomadaire de l‘USTO. Chassés à maintes reprises par les services de sécurité, ils n'hésitent pas à revenir à la charge, chaque fois que l'occasion leur est donnée.