Les dernières pluies qui se sont abattues sur la région, ont mis à nu l'insuffisance d'ouvrages de drainage des eaux de pluies, à Aïn El Hammam. Une situation qui, si elle perdure, pourrait être à la base de dégâts importants. La menace plane et se fait insistante, à chaque orage. Les nombreux ouvrages prévus, en amont, pour évacuer les eaux pluviales sont obstrués par des constructions, transformant ainsi la ville en une gigantesque rivière qui charrie toutes sortes d'objets et de gravats. Les eaux dévalant la pente avec force arrivent brusquement au centre-ville, vite submergé, mettant en danger biens et personnes. Les avaloirs, dépassés car non prévus pour résorber de telles quantités, sont vite fermés et les rues submergées. Les voies les plus exposées aux inondations se trouvent être, comme par hasard, celles qui sont les plus vulnérables, en ce sens qu'elles se trouvent dans la zone affectée par le glissement de terrain. La place du marché, devant être imperméabilisée pour freiner le mouvement de terrain, devient alors un bassin de recueillement. Les différentes études concernant cette partie de la ville tardent à rendre leurs conclusions afin que des dispositions soient prises, en conséquences. Le plan d'aménagement urbain, annoncé l'an dernier et qui devait résoudre certains problèmes, semble relégué aux calendes grecques. Ce ne sont pas les quelques ouvriers de la voirie qui s'escriment à dégager les avaloirs qui résoudront un problème qui dure depuis des années et qui nécessite des moyens à la hauteur du danger qui menace Aïn El Hammam. La sonnette d'alarme doit être tirée pour éviter qu'on dise un jour : « On ne savait pas ». Le drame de Bab El Oued est encore vivace dans nos esprits.