Dégâts Trois ouvrages, déjà ébranlés par les orages de l?été dernier, ont été gravement endommagés. Les pluies diluviennes accompagnées de fortes chutes de grêle, qui se sont abattues le 4 septembre dernier sur la ville de Bougaâ, chef-lieu de daïra, à quelque 40 km au nord-ouest de Sétif, ont mis à nu les carences et la gestion chaotique de cette cité qui compte plus de 350 000 âmes. Adossée au flanc du djebel Tafat qui la surplombe, Bougaâ a subi la colère des eaux pluviales dévalant la pente, charriant boue et pierraille. Des troncs d?arbres ont été arrachés, des canaux de drainage obstrués, des rues inondées, plus d?une vingtaine d?habitations sérieusement endommagées, des murs emportés ou fissurés, des établissements scolaires et une mosquée inondés de boue et de gravats, alors que certaines ruelles ont totalement disparu sous l?épaisse couche de boue ; d?autres, en cours de réfection, ont vu leur chaussée emportée, générant l?isolement de quartiers entiers. La RN 74, le chemin de wilaya 63 et la majorité des chemins communaux ont été coupés à la circulation. Trois ouvrages, déjà ébranlés par les orages de l?été dernier, ont été, cette fois, sérieusement endommagés. Ainsi, au seuil de l?hiver, la situation risque de s?aggraver. Plusieurs demandes pour entamer les travaux sont demeurées sans suite. Ajoutons à cela, la détérioration des réseaux de distribution d?eau potable et de gaz naturel, dont les canalisations ont été «déterrées» par les eaux, ce qui présente un danger certain pour la population. Les éléments de la Protection civile, malgré leur célérité, n?ont pu faire face à cette situation car ne disposant que d?une ambulance vétuste et d?un camion.