Après avoir obtenu l'approbation du Conseil de la monnaie et du crédit pour le lancement de ses activités en Algérie, la banque émiratie Al-Salam Bank a été inaugurée hier à Alger par les responsables de la banque. Avec un capital de 100 millions de dollars (7,2 milliards de dinars), issu de capitaux émiratis et exclusivement arabo-arabes répartis entre 22 actionnaires, la banque compte jouer un rôle déterminant sur le marché bancaire islamique algérien, a indiqué le vice-président du conseil d'administration de la banque Hussein Mohamed Al Miza, pour qui « de grandes opportunités d'investissement existent en Algérie où une grande partie de la société aspire à une ouverture du domaine bancaire en offrant de nouveaux services bancaires islamiques touchant l'ensemble de l'activité économique ». S'appuyant sur l'expérience des deux filiales de la banque au Bahreïn et au Soudan, jugée de « réussie », Mohamed Al Miza a affirmé qu'Al Salam Bank Algeria aura à offrir une multitude de produits bancaires allant du financement des PME et des grandes entreprises au crédit à la consommation pour l'acquisition de véhicule, logement ou produits électroménagers par le biais de la « mourabaha ». Mais pour l'heure, ajoute-t-il, la banque aura à passer trois mois d'essais pour les grands investissements pour lancer après des produits à la consommation par le biais d'une agence à Bab Ezzouar. La banque compte se développer dans un premier temps dans la capitale, selon son vice-président, en attendant d'ouvrir des agences dans d'autres wilayas d'Algérie. Avec une équipe d'une soixantaine d'employés et un staff « exclusivement » algérien, Al-Salam Bank compte se hisser au premier rang des activités bancaires sur le plan régional et international, dira Mohamed Al Miza, qui est aussi l'un des membres fondateurs de la société Emaar, elle-même actionnaire dans la banque. A propos de la crise financière qui secoue des banques de grande renommée internationale, Mohamed Al Miza a estimé que les banques islamiques sont épargnées par cette crise. « Je suis le premier à avoir créé la première banque islamique en 1975 et j'en suis fier aujourd'hui, car ce sont des banques qui ont réussi, à l'image de la Banque islamique de développement », a-t-il déclaré, estimant qu'avec la crise du capitalisme et du socialisme, « la synthèse qui en ressortira prendra en compte certainement notre expérience ». Et de conclure : « l'Islam, ce n'est pas le hidjab ou le charlatanisme, mais un projet beaucoup plus noble. »