Avec un capital social de 100 millions de dollars, cette banque islamique lance deux agences à Alger. Al Salam Bank Algeria a été inaugurée hier à Alger. A cette occasion, Hussein Mohammed Al Miza, vice-président de ce nouveau-né dans le paysage bancaire algérien, a précisé que cet établissement offrira des produits diversifiés. Il citera les comptes d'épargne, de dépôts participatifs, le financement de l'immobilier et la possibilité d'un financement sous forme de Mourabaha, Idjar ou Istisna'a pour une durée allant jusqu'à 20 ans et à hauteur de 80% du coût d'acquisition. Pour le financement d'achat d'un véhicule neuf, Al Salam offre une aide remboursable en 60 mois (5 ans) équivalant au financement de 80% du prix du véhicule. Confortée récemment par l'approbation de Conseil de la monnaie et du crédit, pour lancer ses activités bancaires en Algérie, Al Salam Bank Algeria a été inaugurée en présence de plusieurs membres du conseil d'administration ainsi que de personnalités et d'éminents hommes d'affaires. C'est avec un capital social, souscrit et entièrement libéré, de 7,2 milliards de dinars, soit l'équivalent de 100 millions de dollars américains, que cette banque islamique se lance en Algérie avec un réseau, certes réduit pour l'heure, mais qui s'étoffera au fil des activités de la banque en Algérie, pays qualifié par ses dirigeants de «marché prometteur et important» surtout économiquement parlant. Le personnel mis en place est plutôt réduit. 60 en tout, pour le siège principal qui vient d'être inauguré, et l'antenne qui ouvrira bientôt ses portes à Bab Ezzouar, dans trois mois au plus tard. Il doit s'étoffer avec le plan d'expansion de la banque qui vise tout le territoire national, affirme-t-on. Le capital souscrit confère à cette banque une aisance financière qui fera d'elle «l'une des plus importantes banques opérant en Afrique du Nord», souligne un communiqué de la Banque. Al Salam Bank offrira des services bancaires exceptionnels et innovateurs. Elle devra jouer un rôle déterminant sur le marché bancaire islamique, à travers une panoplie de produits adaptés et de solutions bancaires uniques. Cette stratégie est conçue par des spécialistes de l'industrie qui oeuvreront à la hisser au premier rang des activités bancaires, sur les plans tant régional qu'international. Avant d'énumérer les avantages qu'offrent les services de la banque, qu'il préside, Hussein Mohammed Al Miza a évoqué dans son allocution, «la phase cruciale de l'histoire de l'Algérie, (aujourd'hui) marquée par des changements économiques profonds». Il ajoutera que de grandes opportunités d'investissement y sont offertes et qu'une grande partie de la société algérienne «aspire à une ouverture du domaine bancaire en offrant de nouveaux services bancaires islamiques». Il rappellera, avec admiration, que l'économie algérienne a enregistré 6162 projets estimés à 10 milliards de dollars en plus des investissements directs étrangers (IDE) qui s'élèvent à quelque 10 milliards de dollars également, ce, jusqu'à la mi-2007. Le volume des investissements, a-t-il ajouté, devrait atteindre 50 milliards de dollars vers la fin 2008. Avec le slogan de la modernisation, l'activité de la banque activera selon un «système islamique reposant sur le principe de la coopération mutuelle». La Mourabaha est aussi applicable au financement d'achat de produits électroménagers et de mobilier pour une durée de 5 ans avec un financement de 100% du coût d'acquisition. La banque offre, par ailleurs, avec sécurité et fluidité, des certificats d'investissement qui peuvent être souscrits pour une durée de 3 à 60 mois, revêtant la forme anonyme ou nominative. La présence des directeurs généraux de la banque Al Salam de Bahrein et du Soudan, respectivement Youcef Taki et Mahmoud Mohammed Abdou Khalil, a rehaussé la composante des invités à cette inauguration.