Profitant de la présence, la semaine dernière, du ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques au niveau de la wilaya de Béjaïa, les petits pêcheurs ont soulevé le problème du « non-respect de la réglementation de la pêche » par les exploitants des chalutiers. Ces derniers jettent leur filet aux abords du port et dans des endroits où la profondeur du plan d'eau est inférieure à 42 m, a-t-on dénoncé en substance. Les services des gardes-côtes doivent intensifier la surveillance et le contrôle, avait répondu le ministre tout en appelant les pêcheurs à signaler systématiquement toute infraction constatée à l'avenir. Les moyens de contrôle seront renforcés par le corps de la police des pêches qui est en cours de création, apprend-on également au niveau de la wilaya. Les pêcheurs se sont plaints également de l'occupation abusive de l'appontement qui leurs est « réservé » par les patrons de la pêche sur chalutiers. Aussi, une instruction a été donnée aux responsables de L'EGPP (Entreprise de gestion des ports et abris de pêche) afin de respecter le plan d'accostage, et le cas échéant utiliser les moyens légaux de coercition à l'encontre des contrevenants. Dans la foulée, le ministre de la Pêche a annoncé l'inscription d'une opération pour la réalisation d'un abri de pêche à Beni Ksila. Au sujet du nouveau port de pêche et de plaisance en réalisation à TalaYilef, le wali de Béjaïa apprendra que les travaux ont atteint un taux d'avancement de 60%. Confié à un groupement d'entreprises (la turque ASKA et l'algérien Meditram/Sotramest), le coût du projet est évalué à 3 milliards de dinars. Sa fiche technique prévoit l'accueil de plus de100 embarcations dont 15 chalutiers, 30 sardiniers et 40 petits métiers.