Le musée du moudjahid à Ryadh El Feth, à Alger, a accueilli, hier, sous l'égide du ministère de la Communicaiton, une table ronde sur le thème « Le service public à l'ère de la télévision numérique terrestre (TNT) ». Des experts étrangers et algériens on pris part à cette rencontre qui s'articule autour de cinq points ayant trait à la TNT, à savoir : les effets juridiques de la TNT, l'indispensable réforme du dispositif réglementaire portant sur le service public, la TNT et l'organisation ou l'impact de la TNT sur la structuration des organismes de la télévision, les nouvelles approches en matière de production des contenus à la lumière de la TNT, l'ADSL, internet, la télévision mobile, l'éclatement du paysage audiovisuel et comment y faire face pour préserver le public et les conséquences de la TNT sur les comportements des segments d'auditeurs et de téléspectateurs. Dans son intervention, Mme Stephanie Martin, du groupe France-Télévision, a rappelé que la TNT a démarré en France en mars 2005. Le groupe France-Télévision s'est préparé en conséquence en recherchant de nouveaux publics. D'où, à titre d'exemple, la création des chaînes thématiques et des émissions ciblant des télespectateurs de catégories d'âge de 15 à 34 ans et de 6 à 14 ans. Comme « nous avons assuré la promotion de la TNT auprès du grand public et lancé des campagnes publicitaires sur la TNT gratuite. » Aujourd'hui, relève la même intervenante, le taux d'audience du groupe France-Télévision varie entre 34 et 35%. Plusieurs facteurs contribuent à la réussite de la TNT en France, entre autres la mise en place d'un « cadre législatif qui fixe les règles, la solidarité sur le plan financier et l'élaboration d'un programme diversifié. » De son côté, le président de la haute autorité de la communication audiovisuelle du Maroc, Ahmed Ghazali, relève que son instance est chargée de mettre en place le projet de libéralisation et de régulation du secteur visuel de son pays. Ainsi, sont créés « douze bassins d'audience sur des bases économiques pour permettre aux différentes chaînes d'obtenir des mannes publicitaires », et cela, après des études techniques de faisabilité des expérimentations effectuées pour développer le secteur audiovisuel. Actuellement, 500 000 foyers marocains sont touchés par la TNT. Le représentant de la télévisoin italienne, la RAI, Bruno Buscema, a mis l'accent sur l'expérience de sa chaîne à l'ère de la TNT. Directeur général de la télédiffusion algérienne (TDA), Abdelmalek Houyou, relève que son établissement a pris plusieurs initiatives pour adapter le secteur audiovisuel algérien aux contraintes de l'avénement de la TNT. Parmi ces initiatives, le lancement du programme de formation concernant les ingénieurs et techniciens, la réalisation du réseau TNT dans sa première phase qui s'étend de 2005 à 2009, et l'acquisition d'une plateforme d'essai.