Photo: Slimene SA. Gagner du temps.C'est l'un des principaux objectifs du séminaire international de deux jours qui se tient, depuis hier au Cercle de l'armée, sur la Télévision numérique terrestre (TNT), à l'initiative du Secretariat d'Etat chargé de la Communication. Il s'agit de profiter des aspects positifs de l'expérience européenne en matière d'installation de TNT «afin de nous permettre de rationaliser la démarche et le facteur temps et d'affronter sereinement les difficultés et contraintes rencontrées par les pays européens», affirme dans son allocution d'ouverture, Azzeddine Mihoubi, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Communication. Le prochain quinquennat, ajoute-t-il, sera celui du déploiement de la télévision terrestre et marquera le début de la migration vers l'ère numérique avec toutes les implications économiques, sociales, culturelles et politiques (…). Il sera aussi celui de la mise en place des voies et moyens du passage de l'analogie au numérique en réduisant au maximum l'impact de la fracture numérique. D'ici 2015, l'Algérie compte assurer une couverture à 100% en TNT, 85% pas voie de centres émetteurs et le reste par satellite. A ce propos, M.Tahar Bediar, chef de cabinet du secrétaire d'Etat chargé de la Communication, revient sur les différentes phases suivies par l'Algérie pour l'installation de la TNT dont le coût des équipements est estimé à 4 milliards DA. Il a été procédé tout d'abord au lancement des appels d'offres pour l'acquisition des stations d'émission TNT. Ensuite, un programme de formation a été élaboré pour préparer les compétences spécialisées dans la réalisation et l'exploitation du réseau de diffusion en TNT. La mise en application commence le mois prochain avec la mise en place progressive d'une centaine de stations de diffusion et une autre centaine de rediffusion au centre, à l'est et ouest du pays. Dans son intervention, Lieven Vermaele, directeur du département technique de l'Union européenne de radiotélévision (UER) rappelle que la TNT est un véritable outil du service public. «C'est la télévision de tous les gens», estime-t-il. En effet, il suffit d'une simple antenne et d'un récepteur pour accéder à toutes les chaînes terrestres. Elle permet la souveraineté de la diffusion nationale et ce, contrairement au satellite dont la capacité de diffusion est louée par l'opérateur. Concernant l'Algérie, la TNT «est un plus», selon les spécialistes du ministère de la Communication. «Les Algériens continueront à réceptionner les chaînes étrangères par satellite et la TNT leur permettra l'accès à toutes les chaînes nationales par voie terrestre», expliquent-ils. Pour cela, il faut un récepteur. «Mais ce dernier n'est pas disponible sur le marché et coûte entre 15 et 25 euros. Il faudrait que nos entreprises pensent à investir dans le montage de ces appareils en Algérie», diront-ils. «Le problème de l'installation de la TNT ne se situe pas dans les équipements mais dans le comment pour attirer les citoyens vers la TNT. «Pour cela, nous comptons améliorer nos contenus et nous irons vers la création de cinq à six chaînes de télévision dotées de nouveaux programmes», affirme M.Azzeddine Mihoubi lors de ce séminaire marqué par la présence du ministre de la Poste et des TIC, M.Hamid Bessaleh.