Profitant de ces jours de beau temps, les paysans se hâtent de terminer le nettoyage des oliveraies. Des volutes de fumée, signe de présence humaine dans les champs, montent des quatre coins de la région. La saison 2008 nous promet une récolte importante, contrairement à l'an dernier où l'huile a atteint le prix de 450 DA le litre. L'olivier ne fructifie convenablement qu'une année sur deux. Cette année semble être la bonne. Ces jours-ci, nous avons remarqué que les arbres ploient sous le poids des fruits charnus qui promettent un rendement appréciable si l'on se fie aux estimations des fellahs qui précisent que les dernières pluies amélioreront, à coup sûr, la production. Ce qui leur permettra de compenser le manque à gagner de la saison passée où la plupart d'entre eux n'ont pu recueillir que l'équivalant de la consommation familiale. Suivant la qualité des olives et de la nature du terrain, les producteurs tireront de 20 à 28 litres d'huile par quintal. Ce qui ne manquera pas d'avoir une influence sur les prix qui chuteront, même si, dans certains endroits, les incendies ont ravagé une bonne partie des oliveraies. Dans la région de Aïn El Hammam, les interventions des citoyens et de la Protection civile ont réussi à limiter les dégâts, laissant au feu, le maquis et le chêne vert. Du côté d'Akbil où l'on s'attend à une bonne production, on appréhende tout de même, « les saccages des singes qui ont proliféré cette année », nous dit Hachimi, un retraité qui « arrondit ses fins de mois » avec le produit de ses champs. Cette satisfaction se retrouve, plus à l'est, à Iferhounène où les gens se préparent à entamer la campagne d'huile avec la joie que procurent ces branches qui menacent de céder sous le poids des olives. Les paysans ne sont pas les seuls à se réjouir de cette bonne saison. Les ménages de la région, étant de grands consommateurs d'huile d'olive, espèrent, eux aussi profiter de l'embellie.