Les bruits, qui n'ont pas cessé de courir au sein de l'opinion publique locale sur un éventuel renversement du P/APC par ses détracteurs, ont fini par déboucher sur un remaniement de l'exécutif communal. Les rumeurs, longtemps répandues, bien avant le mois de Ramadhan, sur un éventuel retrait de confiance au maire, ont, semble-t-il, précipité la décantation au sein de l'APC. Cette dernière vient de connaître le deuxième remaniement de son exécutif en moins d'une année. L'ex-premier vice-P/APC chargé des services techniques, issu du RND, et qui a annoncé sa démission, a ainsi fait les frais de ce remue-ménage après avoir été évincé de son poste pour être remplacé par un autre élu…RND. Tout juste quelques jours après, c'est au tour d'un autre élu RND d'annoncer sa démission, par solidarité avec son collègue. Une situation qui plonge l'instance communale dans une nouvelle crise et confirme le malaise couvant au milieu d'une assemblée qui peine à trouver sa cohésion. Reste à noter qu'au moment où la lutte de clans et d'intérêts fait rage au sein de l'APC, force est d'admettre que l'opinion publique locale est plus que jamais inquiète de la déliquescence dans laquelle s'est retrouvée cette ville. La dégradation du cadre de vie, en l'absence d'une prise en charge réelle et efficace des problèmes d'hygiène, générant la pollution de l'espace urbain, et bien d'autres soucis liés au vécu, au quotidien, du citoyen, ont accentué ce sentiment de malaise parmi la population. Cette dernière est désorientée face à « la dernière sortie de ses responsables locaux », qui n'ont rien vu de ces problèmes, préférant aller voir du côté des trottoirs pour les revêtir de carrelage pour la énième fois. Les citoyens ont constaté, non sans amertume, que le carrelage, toujours en bon état, a été enlevé pour être remplacé par un autre, auquel l'ancien n'a rien à envier. Y a-t-il un quelconque intérêt à faire changer un carrelage tout neuf pour le troquer contre un autre, de même type ? La question est sur toutes les langues dans cette ville où le gaspillage des deniers publics dans des projets inutiles ou ratés est devenu un réflexe systématique. Pour toute réponse, le P/APC a déclaré que la décision de refaire ce trottoir a été prise pendant son congé par l'ex-vice-président chargé du service technique, et qu'on vient justement de relever de ce poste. Une source émanant de ce service a, cependant, précisé que des sections endommagées sur ce trottoir ont été à l'origine de la décision d'en refaire le carrelage, et ce dans le but de le mettre au même niveau avec l'autre trottoir. Sans commentaire !